La centrale syndicale nigériane NLC a réclamé lundi la démission du ministre de l'Intérieur après la mort de sept personnes dans une bousculade samedi au cours d'un concours de recrutement de fonctionnaires dans le stade national d'Abuja.
"Nous avons besoin que les Services d'immigration du Nigeria (NIS) s'engagent à mettre un terme à ces meurtres en série de Nigérians", a déclaré le vice-président de la NLC (Nigeria's Labour Congress), Issa Aremu, à des manifestants rassemblés devant les bureaux du NIS à Kaduna (nord).
Il a réclamé la démission du ministre de l'Intérieur, Abba Moro, qui a confirmé à la télévision la mort de sept personnes, dont cinq femmes, et affirmé que les morts résultaient d'une "médiocre gestion de la foule".
"La chose la plus honorable qu'il puisse faire est de démissionner", a déclaré M. Aremu sous les applaudissements des manifestants.
Selon des médias locaux, le bilan pourrait atteindre 20 morts.
On ignore combien de personnes se trouvaient sur place au moment de l'incident mais, selon les témoignages de survivants, une seule des entrées du stade, d'une capacité de 60.000 places, avait été ouverte samedi matin pour l'opération de recrutement du service d'immigration.
La bousculade, selon les témoins, a eu lieu au moment où des milliers de candidats ont tenté d'accéder au centre du stade.
L'opération nationale de recrutement des services d'immigration a rempli des stades dans plusieurs villes du pays simultanément.
Une grande partie des 170 millions d'habitants du Nigeria vit toujours sous le seuil de pauvreté et, selon le bureau national des statistiques, 37,5% des Nigérians âgés de moins de 25 ans sont sans emploi.
L'économie croît mais la pauvreté a empiré, selon les chiffres officiels, notamment parce que le pétrole reste la principale richesse du pays et que ce secteur génère très peu d'emplois.
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