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Paris-Nice - Betancur en haut d'un podium de prestige

Paris-Nice - Betancur en haut d'un podium de prestige

Carlos Betancur, premier Colombien vainqueur de Paris-Nice en 72 éditions, a endossé le maillot jaune final, dimanche, sur la Promenade des Anglais, devant le champion du monde, le Portugais Rui Costa (2e), et le champion de France, Arthur Vichot (3e).

Ce podium de prestige a couronné une course très animée, disputée de bout en bout, à coup de secondes, par les puncheurs du peloton dès lors que les organisateurs avaient renoncé à un contre-la-montre et une véritable arrivée au sommet.

Jusqu'au bout, Betancur est resté sous la menace de ses rivaux, de Costa surtout, qui l'a testé en haut du col d'Eze, la dernière difficulté au programme à 15 kilomètres de l'arrivée. Mais le Colombien est parvenu à recoller à la roue du champion du monde, au contraire du Tchèque Zdenek Stybar qui occupait la troisième place du classement au départ.

Dans le final, le maillot jaune a pu compter sur l'aide de ses deux derniers lieutenants de l'équipe AG2R La Mondiale, les prometteurs Romain Bardet et Alexis Vuillermoz, qui ont roulé avec l'équipe Movistar travaillant pour l'Espagnol Jose Joaquin Rojas. Avec, pour conséquence, de provoquer l'échec du Luxembourgeois Frank Schleck et du Slovène Simon Spilak partis en haut d'Eze et repris dans le dernier kilomètre.

Le sprint, sous le soleil, s'est avéré favorable à Vichot, qui a levé les bras pour la première fois en vainqueur depuis son titre de champion de France en juin dernier. Le Franc-Comtois, investi des responsabilités au sein de son équipe FDJ.fr, a devancé Rojas pour ce succès qui lui a permis, par le jeu des bonifications, de remonter de la 6e à la 3e place du classement.

Le groupe de tête, riche de quelque 25 unités, a été déchiré par une chute à moins de 300 mètres de la ligne. Costa s'est retrouvé à terre avec trois autres coureurs (Gallopin, Majka, Maté). Le champion du monde, allongé sur la chaussée durant quelques instants, a fini par remonter sur le vélo quelques minutes plus tard pour rallier l'arrivée et satisfaire au protocole.

Ce Paris-Nice atypique, privé tardivement de son vainqueur sortant (l'Australien Richie Porte), a aussi mis en lumière le puncheur néerlandais Tom-Jelte Slagter, vainqueur de deux étapes, et son jeune compatriote Wilco Kelderman (22 ans). Mais il a surtout permis à Betancur et à son équipe de progresser dans la hiérarchie.

A 24 ans, le Colombien de Bolivar, à quelque distance de Medellin, s'impose comme l'une des valeurs sûres du peloton. Tant dans les courses par étapes (5e du Giro 2013) que dans les classiques (3e de la Flèche Wallonne, 4e de Liège-Bastogne-Liège l'an passé).

Romain Bardet, son coéquipier, l'a décrit d'une formule: "Carlos, c'est un gagneur, c'est un tueur sur le vélo." Julien Jurdie, son directeur sportif, a confirmé: "Je ne sais pas s'il gagnera un jour le Tour. Mais il a tout pour être un jour numéro un mondial."

jm/mhc

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