Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a averti vendredi que la Russie serait confrontée à des sanctions si le référendum avait lieu dimanche en Crimée sur le rattachement de cette région ukrainienne à la Russie.
"Le président (Barack Obama), la communauté européenne et comme tout le monde l'a dit, si le référendum a lieu, il y aura des sanctions, il y aura une réponse", a déclaré John Kerry lors d'une conférence de presse à Londres à l'issue d'une rencontre de six heures avec son homologue russe Sergueï Lavrov.
John Kerry a répété que le référendum était "illégitime". Par ailleurs, un responsable du département d'Etat a confirmé que les deux chefs de la diplomatie "n'ont pas trouvé de terrain d'entente" au cours de leur tête à tête prolongé.
Il a aussi fait valoir qu'il était apparu rapidement que M. Lavrov n'avait pas de mandat pour discuter des propositions avancées par la partie américaine.
A ce propos, M. Kerry avait indiqué aux journalistes: "Après beaucoup de discussions, le ministre des Affaires étrangères (Sergueï Lavrov) a dit clairement que le président Poutine n'est prêt à prendre de décisions concernant l'Ukraine qu'après le référendum de dimanche".
Il n'en a pas moins qualifié ses discussions avec Sergueï Lavrov de "franches" et "constructives".
"J'ai présenté un certain nombre d'idées au nom du président qui, pensons-nous sincèrement, peuvent ouvrir la voie à une avancée pour toutes les parties", a poursuivi le secrétaire d'Etat américain.
Le référendum est "contraire à la constitution de l'Ukraine, contraire au droit international", a ajouté M. Kerry. "Ni nous-mêmes ni la communauté internationale ne reconnaîtront les résultats de ce référendum", a-t-il répété.
"Nous restons profondément préoccupés par les importants déploiements de forces russes en Crimée et le long de la frontière à l'est avec la Russie", a ajouté le secrétaire d'Etat américain en demandant leur retrait.
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