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La Grèce met les bouchées doubles pour un accord avec la troïka

La Grèce met les bouchées doubles pour un accord avec la troïka

Le gouvernement grec met les bouchées doubles pour parvenir d'ici à dimanche à un accord avec la troïka des créanciers UE, BCE et FMI, en vue du déblocage de nouvelles tranches de prêts au pays, a-t-on appris vendredi auprès du ministère des Finance.

"L'objectif est de boucler l'accord d'ici à dimanche", a indiqué à l'AFP un haut responsable du ministère ayant requis l'anonymat.

Le ministre Yannis Stournaras s'est contenté jeudi soir de souligner qu'il était en train d'examiner "le texte d'accord révisé avec les créanciers, l'objectif étant de terminer (les négociations) le plus tôt possible".

"La situation n'est pas mauvaise mais difficile", a estimé le ministre à l'issue d'une rencontre jeudi soir avec le Premier ministre conservateur Antonis Samaras et son partenaire de la coalition gouvernementale, le président du Pasok (socialiste) Evangélos Vénizélos.

Reprises mercredi après maints reports, les négociations avec les hauts responsables de la troïka piétinent depuis des mois surtout sur la libéralisation de plusieurs marchés, comme ceux du lait, des livres, des médicaments, réclamés par l'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) afin de faire baisser les prix, comme l'avait préconisé l'OCDE.

La troïka a reculé sur certaines de ses demandes concernant surtout l'imposition de nouvelles mesures de rigueur ou la poursuite des licenciements dans le secteur public en 2015, selon la presse grecque.

Selon les observateurs, la troïka ne peut pas non plus exercer trop de pression pour ne pas destabiliser un gouvernement à faible majorité parlementaire deux mois avant les élections européennes, qui coïncident avec les élections locales en Grèce.

Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schaüble s'est montré menaçant mercredi sur la chaîne de télévision grecque Mega, indiquant qu'il avait été constaté à l'Eurogroupe "qu'elle n'avait pas rempli ses engagements".

"On ne va pas aider financièrement quelqu'un qui traîne les pieds, s'il ne veut pas cette aide", a-t-il lancé.

La Grèce attend le versement d'environ 8,5 milliards d'euros pour faire face à ses obligations de remboursement d'emprunts en avril et mai.

Après six ans de récession et des mesures d'austérité très strictes, Athènes se prévaut d'une stabilisation de son économie, notamment la réalisation pour la première fois depuis une dizaine d'années d'un excédent budgétaire primaire (hors service de la dette) en 2013.

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