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Jihad en Syrie : six personnes mises en examen en France, dont trois écrouées

Jihad en Syrie : six personnes mises en examen en France, dont trois écrouées

Six personnes, soupçonnées d'avoir pris part à l'organisation de départs pour la Syrie afin d'y mener le jihad, ont été mises en examen par la justice française et trois ont été écroués, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Dans une première affaire, trois hommes et une femme ont été mis en examen notamment pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, financement du terrorisme, escroquerie, faux et usage de faux.

La femme interpellée, âgée de 21 ans, et qui a été placée en détention provisoire, est soupçonnée avec son compagnon d'avoir organisé un système de faux crédit à la consommation dans le but de financer le jihad, selon une source proche de l'enquête.

Deux hommes, âgés de 27 et 28 ans, ont également été incarcérés. Le troisième, âgé de 26 ans, a été placé sous contrôle judiciaire.

Le groupe est soupçonné d'avoir organisé des entraînements dans la région parisienne et certains étaient en relation avec des "facilitateurs", ces Français présents en Syrie dont les services de renseignement pensent qu'ils organisent l'arrivée de leurs compatriotes et leur affectation vers les zones de combat.

Une partie des membres du groupe avait des contacts avec le Front Al-Nosra, groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda en lutte contre le régime de Bachar al-Assad. Selon des sources proches du dossier, les enquêteurs s'intéressent notamment à leurs contacts avec un homme originaire de Lyon (centre-est), actuellement en Syrie où il est parfois présenté comme un "émir" des Français partis y combattre.

Cet homme apparaît, selon ces sources, dans plusieurs procédures, comme celle des lycéens de Toulouse (sud-ouest) mis en examen en janvier après un bref voyage en Syrie en janvier ou celle du groupe d'une dizaine de jeunes de Strasbourg (est) dont au moins deux, des frères, sont morts dans des combats.

Dans un autre dossier, deux femmes ont été mises en examen vendredi à Paris et placées sous contrôle judiciaire dans le cadre d'une enquête après le probable départ d'une lycéenne de 15 ans pour la Syrie.

L'une des deux femmes, mises en examen pour complicité d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, est soupçonnée d'avoir hébergé dans la région parisienne cette adolescente originaire d'Avignon (sud) disparue en janvier après avoir déclaré partir pour participer au jihad en Syrie.

Cette femme de 24 ans, mère de quatre enfants, est également soupçonnée par les enquêteurs d'avoir été sur le point de partir elle-même en Syrie pour y rejoindre son époux.

Plusieurs centaines de Français sont partis en Syrie ou ont l'intention de s'y rendre pour y combattre les forces de Bachar al-Assad dans les rangs jihadistes.

Il s'agit d'un sujet de préoccupation majeur des services antiterroristes français et une quarantaine de procédures judiciaires sont en cours.

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