Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Angleterre - Anelka, énième volte-face de l'enfant terrible du foot bleu

Angleterre - Anelka, énième volte-face de l'enfant terrible du foot bleu

Nicolas Anelka a eu 35 ans vendredi, et pour fêter son anniversaire l'enfant terrible du football français s'est offert une énième volte-face, après sa "quenelle" controversée de décembre, en refusant de continuer à porter les couleurs du club anglais de West Bromwich Albion.

Suspendu cinq matchs par la Fédération anglaise pour ce geste considéré par certains comme antisémite, Nicolas Anelka a décidé de mettre un terme au contrat le liant pour quelques mois encore avec le club de Birmingham, après plusieurs discussions avec ses dirigeants.

"Des propositions m'ont été faites pour que je réintègre le groupe, sous certaines conditions que je ne peux pas accepter. Souhaitant garder mon intégrité, j'ai donc pris la décision de me libérer et de mettre fin au contrat me liant avec West Bromwich Albion jusqu'en (NDLR: juin) 2014", a expliqué l'ancien joueur du Paris SG sur sa page Facebook.

Officiellement, la suspension visant Anelka devait débuter samedi. A 10 journées de la fin du Championnat d'Angleterre, l'ancien joueur d'Arsenal, du Real Madrid ou de Chelsea, blessé et déjà absent des terrains, ne pouvait donc plus que disputer cinq matchs sous son maillot de WBA. Il a visiblement préféré précipiter son départ.

Pourtant, il y a moins de deux mois, le Français avait publiquement remercié son club pour son soutien. "Un grand merci à West Bromwich Albion pour m'avoir soutenu dans cette affaire, et aussi aux fans de West Brom qui ont été magnifiques ce soir", avait-il ainsi écrit le 21 janvier.

Mais de l'eau a clairement coulé sous les ponts entre Anelka et WBA depuis cette déclaration, même si vendredi le club n'avait pas encore donné sa version de ce divorce, un nouvel épisode qui le place sous le feu des projecteurs alors qu'il lutte pour se maintenir en Premier League.

Cette séparation est en fait la conclusion de trois mois de chaos pour les deux parties.

Le 28 décembre, lors d'un match à West Ham, Nicolas Anelka célèbre son premier but de la saison en faisant une "quenelle". Un geste qu'il explique aussitôt sur Twitter comme "une spéciale dédicace" à un de ses amis, l'humoriste controversé Dieudonné M'Bala M'Bala, inventeur de ce geste qu'il assure n'être qu'une manifestation anti-système.

Immédiatement après la rencontre, alors que les réseaux sociaux s'enflamment, le club soutient un Anelka qui persiste et signe dès le lendemain en visant le monde politique: "En ce qui concerne les ministres qui donnent leurs propres interprétations de ma quenelle, ce sont eux qui créent l'amalgame et la polémique sans savoir ce que signifie vraiment ce geste ! Je demanderai donc aux gens de ne pas se faire duper par les médias. Et bien sûr, je ne suis ni antisémite ni raciste et j'assume totalement mon geste".

La polémique ne fait alors que commencer. Jusqu'au bout, West Bromwich, qui lui avait tendu la main l'été dernier quand il était sans club après une expérience ratée en Chine et six mois fantomatiques à la Juventus Turin, aura soutenu le Français. Et ce même après la perte de son sponsor principal, Zoopla, dont le fondateur et président, de confession juive, n'avait pas du tout apprécié le geste d'Anelka. Et encore après la suspension de 5 matches infligée par la Fédération anglaise, le 27 février.

Mais Nicolas Anelka, qui s'est toujours vanté d'être un homme libre de ses propres opinions, n'a pas accepté les demandes du club pour retrouver le groupe professionnel.

Sur un ultime contre-pied, il quitte ainsi le 11e club d'une carrière finalement plus marquée par les controverses que par les succès. Sa réputation de joueur ingérable n'a jamais été aussi grande et, alors que la fin approche, ce dernier rebondissement ne fera que l'amplifier.

cc/ol/jde

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.