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GP d'Australie: Mercedes veut fêter en beauté ses 120 ans de compétition

GP d'Australie: Mercedes veut fêter en beauté ses 120 ans de compétition

L'écurie Mercedes-AMG, grande favorite du Grand Prix d'Australie de Formule 1, dimanche pour l'ouverture de la saison 2014, a fait le maximum cet hiver pour être en mesure de fêter triomphalement ses 120 ans de compétition.

La première sortie, victorieuse, d'un moteur Daimler en compétition eut pour cadre la course Paris-Rouen (126 km) du 22 juillet 1894, remportée ex-aequo, à 20 km/h de moyenne, par une Peugeot et une Panhard Levassor. Elles étaient équipées toutes deux d'un bicylindre en V développant la bagatelle de... 3,5 chevaux. On en compte quelque 350 dans les puissantes berlines Mercedes actuelles...

Le temps a passé. Il y eut aussi un triplé historique en 1914, lors d'un GP de France qui a duré sept heures, près de Lyon, avec des moteurs 4 cylindres, 16 soupapes, développant 106 ch. Et deux victoires mémorables aux 24 Heures du Mans, en 1952 avec la fabuleuse 300 SL, et en 1989, grâce à une Sauber-Mercedes, et une tragédie absolue, en 1955, quand le moteur de Pierre Levegh partit dans la foule, tuant 81 spectateurs.

En Formule 1, le compteur indique 99 victoires (et 99 pole positions) pour les moteurs Mercedes, une série entamée par l'incomparable Juan Manuel Fangio en 1954, à Reims, et poursuivie en 2013 par Nico Rosberg et Lewis Hamilton. Sur ces 99 victoires, 78 ont été obtenues par des McLaren, 8 par des Brawn GP, en 2009, et 13 seulement par des Flèches d'Argent à part entière, châssis et moteur.

Dimanche, à l'Albert Park de Melbourne, les deux pilotes de chasse de Mercedes-AMG (Lewis Hamilton et Nico Rosberg) vont étrenner un moteur V6 turbo hybride de 1,6 l de cylindrée, à double récupération d'énergie (au freinage et à l'échappement). Un moteur qui a demandé des années de recherche, de conception, de développement, pour un budget total impossible à chiffrer.

Ce nouveau moteur, qui va aussi propulser en 2014 les McLaren, les Williams et les Force India, peut emmener l'un des deux, Hamilton et Rosberg, au titre mondial. Pas de quoi inquiéter le Britannique, champion du monde 2008 avec, déjà, un moteur Mercedes dans le dos.

"Avec Nico, nous nous connaissons depuis longtemps et nous nous battons sur la piste depuis l'âge de 13 ans. Nous nous sommes toujours respectés et il n'y a aucune raison que ça change", a dit Hamilton jeudi, sur la plage de Saint Kilda, lors de la rituelle conférence de presse Mercedes de début de saison.

Rosberg est d'accord avec son meilleur ami dans le paddock, devenu résident monégasque comme lui: "Nous avons toujours été capables de résoudre ce genre de problèmes. Nous rions ensemble, mais nous savons aussi parler de ce qui fâche, quand ça ne fonctionne pas". C'était le cas l'an dernier en Malaisie, à cause de consignes de course mal comprises, mal interprétées. Il n'y a pas eu de vague.

"Nous avons non seulement deux des pilotes les plus rapides, mais aussi les plus fair-play", résume Toto Wolff, le directeur de Mercedes-AMG. Ses deux as ont beaucoup roulé cet hiver, beaucoup parlé avec les ingénieurs et signé chaque jour d'excellents chronos.

"C'est un moment excitant. Nous avons passé un bon hiver et fait absolument tout pour être prêts ce week-end", a poursuivi Hamilton. "Tout le monde parle de nous et prévoit l'avenir, mais on ne peut pas savoir ce qui va se passer. Il faut juste garder la tête basse et se concentrer sur ce qu'on fait, sans se laisser déranger ou distraire par ce que font les autres. Il faut surtout rester sur la piste", a-t-il ajouté.

Mercedes est favori, certes, mais il y a 19 GP à disputer. "La saison va être longue", prédit Sebastian Vettel. Le quadruple champion du monde, Allemand lui aussi, va défendre chèrement sa peau face à l'armada Mercedes, au volant de sa Red Bull à moteur Renault.

dlo/pga/gv

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