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Finales Coupe du monde - Anna Fenninger, la nouvelle reine du globe

Finales Coupe du monde - Anna Fenninger, la nouvelle reine du globe

Un mois après son sacre olympique, l'Autrichienne Anna Fenninger a enlevé jeudi le grand globe de cristal de la Coupe du monde de ski alpin, qui lui était promis depuis la vilaine chute, la veille, de l'Allemande Maria Höfl-Riesch.

En prenant la deuxième place du super-G de Lenzerheide, remporté par la Suissesse Lara Gut, Fenninger s'est mise ainsi mathématiquement hors de portée de ses poursuivantes, avant même le slalom et le géant de clôture de la saison.

Fenninger n'a pas pu mettre la main sur le petit globe de cristal du super-G, enlevé avec brio par Lara Gut, ni la veille sur celui de la descente, mais elle s'est offert sans frémir le plus beau, le gros globe.

"C'est incroyable", a lâché la brune jeune femme au regard clair, médaillée d'or du super-G et d'argent du géant, à Sotchi.

"Je pense que le titre olympique, pour le mental, était très important. Après, je n'ai plus senti de pression, car pour moi, peu importait ce qui allait se passer, la saison était de toutes façons parfaite, avec cette médaille d'or", a estimé Fenninger, qui a encore le globe de cristal du géant dans le viseur dimanche.

L'Autrichienne, qui a cumulé trois victoires pour un total de 10 podiums cet hiver, peut aussi dire merci aux astres pour un concours de circonstances très favorables cet hiver, qui lui ont ouvert la voie en cristal.

Car Maria Höfl-Riesch, lauréate du grand globe en 2011, était arrivée en patronne du circuit à Lenzerheide, et si elle ne s'était pas blessée en chutant en descente, mercredi, la bataille finale aurait été un peu plus ardue.

La triple championne olympique n'est pas la seule à s'être mise hors jeu. La perle du Liechtenstein, Tina Weirather, avait réalisé un incroyable début de saison qui en faisait une des grandes prétendantes au globe, avant de se blesser à un genou à l'entraînement aux Jeux.

Fenninger n'a pas eu la saison la plus tonitruante, c'est Lara Gut qui aura cumulé plus de victoires cet hiver. La Suissesse de 22 ans a signé sa septième jeudi, sa deuxième en deux jours. Le petit globe qu'elle a mis sous clé jeudi n'est certainement que le premier d'une collection, déjà riche de trois médailles d'argent mondiales et une de bronze olympique.

Autre jeune talent, le Français Alexis Pinturault a fait tout autant sensation jeudi en signant sa première victoire en super-G. Avant même de fêter ses 23 ans dans quelques jours, il s'affirme ainsi comme un tout grand polyvalent, avec des succès dans quatre des cinq disciplines du ski alpin.

Le petit prodige de l'équipe de France a eu beau s'élancer le dernier, il est venu supplanter avec 56/100e d'avance son compatriote Thomas Mermillod-Blondin, qui détenait les commandes jusque-là, d'un centième, sur l'Américain Bode Miller, le médaillé de bronze olympique du super-G.

Le Norvégien Aksel Lund Svindal avait, lui, déjà assuré début mars son cinquième petit globe de cristal du super-G, son troisième d'affilée, mais le champion olympique 2010 s'est perdu à la 16e place, sans marquer un seul point, ce qui devrait lui coûter cher dans la course au général.

Car son rival, l'Autrichien Marcel Hirscher, sans être un as en vitesse, s'est hissé à la 12e place et lui a repris ainsi 22 points. Il ne lui en manque plus que 20 pour passer devant, alors qu'il ne reste plus que deux courses au programme, soit un maximum de 200 points à marquer, dans lesquelles Hirscher est favori.

Avec l'improbable scénario de jeudi, Pinturault s'est remis mathématiquement dans la bataille pour le grand globe, sans l'avoir cherché: 172 points le séparent de Svindal et 153 d'Hirscher, ce qui n'a pas échappé au clan autrichien.

Mais si le Français a bien des rêves de cristal, ce n'est pas pour cette année mais la saison prochaine. Avec "l'or qu'il a sous les pieds" comme le note, admiratif, l'entraîneur de vitesse des Français, Patrice Morisod, personne ne doute de le voir un jour en patron du général.

stp/gv

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