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Un cheikh arabe israélien condamné à de la prison pour incitation à la violence

Un cheikh arabe israélien condamné à de la prison pour incitation à la violence

Un tribunal israélien a condamné mardi un prédicateur islamiste, cheikh Raëd Salah, à huit mois de prison pour avoir inciter les musulmans à la violence sur la question de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem.

Raëd Salah, chef de l'aile radicale du Mouvement islamique en Israël, avait été inculpé en novembre dernier "d'incitation à la violence" par un tribunal de Jérusalem.

Il était accusé d'avoir, lors d'une manifestation dans la Vieille ville de Jérusalem en février 2007, appelé "tout musulman et arabe à venir en aide aux Palestiniens et à lancer une Intifada islamique pour soutenir (...) Jérusalem et la (...) mosquée Al-Aqsa".

En plus des huit mois de prison ferme, Raëd Salah servira par ailleurs une peine additive de huit mois de prison s'il répète ce genre de propos dans les trois prochaines années, selon un document judiciaire.

Habitant de la ville d'Oum el-Fahm, dans le nord d'Israël, Raëd Salah a été arrêté à maintes reprises par le passé, notamment à la suite de manifestations à Jérusalem.

Le Mouvement islamique est une organisation extra-parlementaire légale en Israël mais étroitement surveillée. Elle est soupçonnée d'être en contact avec le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, et d'autres organisations de la même obédience dans le monde.

La communauté des Arabes israéliens, à laquelle appartient cheikh Raëd Salah, compte plus d'1,3 million de personnes, soit environ 20% de la population totale d'Israël.

Ces descendants des 160.000 Palestiniens restés après la création d'Israël en 1948 font face à des discriminations, en particulier en matière d'emploi et de logement.

L'esplanade des Mosquées, que les musulmans appellent le "Noble sanctuaire" (Haram al-Charif) et les juifs le "mont du Temple", en référence au second Temple juif détruit par l'Empire romain en l'an 70, est source de tensions quasi quotidiennes entre les deux communautés.

Les demandes des juifs extrémistes d'être autorisés à prier sur le site sont perçus par les musulmans comme des tentatives de "judaïser Jérusalem".

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