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Un air printanier souffle sur le salon automobile de Genève

Un air printanier souffle sur le salon automobile de Genève

Un air printanier a soufflé mardi sur la 84e édition du salon automobile de Genève avec l'ensemble du secteur qui veut croire à une reprise du marché européen, au moment même où certains marchés émergents inquiètent.

"Nous sommes convaincus que le printemps automobile, qui commence traditionnellement avec le salon de Genève, sera plus fort et trépidant qu'il y a un an", s'est réjoui dès lundi le président de la fédération allemande du secteur, la VDA, Matthias Wissmann.

Les immatriculations de voitures neuves en Allemagne ont de fait augmenté de 4% en Allemagne en février. L'Espagne a enregistré un bond de 17,8% des immatriculations le mois dernier, grâce à un système de prime à la casse, tandis qu'elles ont glissé de 1,4% en France.

Ce regain d'optimisme se traduisait par une forte affluence dans les allées du salon, qui a ouvert ses portes à la presse mardi avant d'accueillir le grand public à partir de jeudi et jusqu'au 16 mars.

Tous les constructeurs s'accordaient à dire que le marché européen va repartir de l'avant, même si leurs prévisions divergent sur l'ampleur de cette reprise.

Le français PSA Peugeot Citroën, qui souffre beaucoup, fait partie des plus prudents. Son futur numéro un, Carlos Tavares, a dit mardi s'attendre à un marché stable. Le directeur des ventes du groupe Volkswagen, Christian Klingler, parle d'une "légère reprise".

Des marchés qui s'étaient effondrés, comme l'Espagne, redressent la tête. "Nous recevons des signaux positifs même des marchés du sud de l'Europe", a constaté le patron de l'allemand Daimler, fabricant des Mercedes, Dieter Zetsche.

Les volumes restent pourtant à un niveau faible. Depuis 2007, le marché automobile européen a fondu de plus de 3 millions de voitures. Par conséquent, les constructeurs devraient continuer à faire des promotions très agressives. "La compétition va rester très, très sévère", a averti le responsable de Toyota pour l'Europe, Didier Leroy.

Si le Vieux continent va mieux, les constructeurs se sont montrés inquiets de l'évolution dans d'autres régions du monde, comme la Russie ou encore l'Amérique latine, où les ventes de voitures ont connu un coup de frein en 2013. "Nous subissons des vents contraires dans certains pays émergents", a constaté Jérôme Stoll, directeur commercial de Renault.

Il est est trop tôt en revanche pour évaluer l'impact que pourront avoir les tensions autour de la situation en Ukraine et d'éventuelles sanctions contre Moscou, ont fait savoir les dirigeants.

Tous les constructeurs ne sont pas logés à la même enseigne en Europe. Les allemands s'en sortent mieux, grâce à leur présence dans le haut de gamme et à leur forte présence en Chine et aux Etats-Unis qui leur permet de compenser la faible tenue du marché européen.

Daimler et BMW, dont les usines tournent à plein régime pour répondre à la demande, continuent de réfléchir au pays dans lequel ils veulent construire un nouveau site d'assemblage.

La situation des groupes français ou italien est un peu plus compliquée. PSA Peugeot Citroën, notamment, se débat toujours dans les difficultés et a essuyé une perte nette de 2,3 milliards d'euros l'an dernier. Il espère se redresser grâce au soutien financier de l'Etat français et du chinois Dongfeng.

Les ventes de sa nouvelle Peugeot 308 pourraient aussi être stimulées après l'attribution du prix de la voiture de l'année à cette berline.

Les américains General Motors et Ford, pour qui l'Europe représente un gouffre depuis des années, ont commencé à réduire leurs pertes. "L'industrie devrait commencer à s'améliorer et aller encore mieux l'an prochain", a commenté le patron de Ford Europe, Stephen Odell.

Opel, filiale de GM, veut "progresser plus vite que le marché et gagner des parts de marché" cette année après 14 ans de baisse en Europe, a fait savoir son patron Karl-Thomas Neumann.

Les constructeurs comptent aussi sur leurs nouveaux modèles pour soutenir leurs ventes. Sur le stand Renault, une dizaine de nouvelles Twingo aux couleurs pop font face aux petites Aygo de Toyota et se disputent le coup d'oeil du visiteur. Les deux modèles sont aussi en concurrence directe avec la Citroën C1 et la Peugeot 108.

Les SUV et les crossover, très à la mode, sont déclinés sous toutes les formes pendant ce salon, qui ouvre ses portes au grand public jeudi et jusqu'au 16 mars. L'allemand Porsche dévoile ainsi son petit tout terrain urbain, le Macan, en espérant faire aussi bien qu'avec le Cayenne.

bur-esp/pjt/ih

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