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Caravane contre la répression au Venezuela

Caravane contre la répression au Venezuela

C'est cette fois contre la « torture et la répression » par le régime qu'ont manifesté les Vénézuéliens samedi, organisant une caravane de motocyclettes et d'automobiles dans les rues de la capitale, Caracas.

Les manifestants, qui se font entendre régulièrement depuis un mois, demandaient aussi la libération d'hommes politiques et d'étudiants détenus.

« Nous manifestons en hommage aux morts », a dit une étudiante venue d'une petite ville. « Il n'y a pas de carnaval, nous sommes en deuil », a-t-elle ajouté, faisant référence à la longue fin de semaine de congé et de célébrations qui se tient actuellement au pays.

La nuit précédente, une manifestation avait mené à une flambée de violence et à une confrontation entre opposants et policiers à Caracas. Plusieurs dizaines de personnes ont été arrêtées, dont des étrangers soupçonnés de terrorisme international, selon la Garde nationale. Une journaliste italienne fait aussi partie des personnes arrêtées.

Organisées à la base par des groupes étudiants pour protester contre le coût croissant de la vie et l'insécurité dans les rues du pays, des dizaines d'autres organisations, surtout de l'opposition, se sont jointes au soulèvement. Les participants critiquent maintenant la gestion du conflit par le régime du président Nicolas Maduro et revendiquent sa destitution.

Rencontre au sommet

Le ministère des Affaires étrangères du Venezuela, Elias Jaua, rencontrera en début de semaine le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, à Genève. Il doit aussi s'exprimer devant le Conseil de sécurité de l'ONU au sujet du mouvement de protestation.

L'ambassadeur vénézuélien à l'ONU, Jorge Valero, a expliqué que le ministre pourrait ainsi détailler les actions du gouvernement pour endiguer la crise.

« Cette rencontre sera une opportunité extraordinaire pour qu'il explique comment le gouvernement met en oeuvre le processus de paix et quelles sont les mesures qu'il prend pour que le Venezuela se remette de ces perturbations, de ces faits de violence », a-t-il déclaré en entrevue à une chaîne d'informations.

Le président Maduro estime, pour sa part, que cette action des étudiants constitue un « coup d'État ». Il accuse aussi les médias de désinformation dans leur couverture des troubles.

Après un mois de rassemblements antigouvernementaux, le bilan est maintenant de 18 morts et de plus de 250 blessés. Un millier de personnes ont été arrêtées.

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