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L'Europe craint une escalade de violence en Ukraine

L'Europe craint une escalade de violence en Ukraine
PA/Getty

La Russie risque de perdre sa place au sein du G8 si elle envoie des troupes en Ukraine, a prévenu dimanche le secrétaire d'État américain John Kerry.

Le président « pourrait ne pas avoir de [sommet du] G8 à Sotchi. Il pourrait même ne pas rester au sein du G8 si cela continue », a-t-il affirmé dimanche sur les ondes de NBC.

« Si la Russie veut être un pays membre du G8, elle doit se comporter comme un pays du G8 », a-t-il soutenu. Il a condamné les actions de la Russie, qu'il a qualifiées « acte d'agression incroyable » et a évoqué la possibilité de « très sérieuses conséquences », notamment des sanctions qui pourraient « isoler la Russie sur le plan économique »

De son côté, la France s'est prononcée pour la suspension du sommet du G8, qui doit avoir lieu à Sotchi en juin prochain.

« La position de la France, c'est de souhaiter que soit suspendue la préparation du G8 de Sotchi tant que les partenaires russes ne sont pas revenus à des principes conformes au G8 et au G7 », a déclaré le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.

Le Canada, les États-Unis et le Royaume-Uni ont tous les trois annoncé la suspension de leur participation aux réunions préparatoires du G8, confirmant une éventualité de représailles évoquée dès vendredi.

Après une réunion avec ses principaux ministres, le premier ministre Stephen Harper a aussi décidé de rappeler l'ambassadeur canadien en Russie pour consultation.

Condamnations internationales

Plusieurs dirigeants ont continué, dimanche, à mettre en garde la Russie contre l'envoi de renforts militaires en Ukraine.

Le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a déclaré dimanche que l'intervention militaire russe était une violation de la Charte des Nations unies.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, est parti pour l'Ukraine où il doit rencontrer les leaders du gouvernement intérimaire. « Nous devons admettre que la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine ont été violées et cela ne peut pas être la manière de gérer les affaires internationales », a-t-il expliqué.

« Nous sommes sur la voie très périlleuse qui conduit à une aggravation de la tension. Une inversion est encore possible. Une nouvelle division de l'Europe peut encore être évitée », a soutenu de son côté le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier.

Dans une déclaration dimanche, le pape François a demandé aux leaders mondiaux de promouvoir le dialogue pour résoudre le conflit. Il a invité tous les Ukrainiens à travailler ensemble.

Samedi, Moscou répétait vouloir défendre les intérêts russes menacés en territoire ukrainien.

Poutine et Obama discutent

En conversation au téléphone samedi avec le président Obama, Vladimir Poutine a déclaré se réserver le droit de protéger les intérêts des russophones en Ukraine si les violences se poursuivent dans l'est du pays.

Selon lui, les autorités ukrainiennes ne font qu'encourager les actions « provocatrices et criminelles » d'ultra-nationalistes.

Barack Obama prétend pour sa part que les inquiétudes de Moscou concernant ses ressortissants russes en Ukraine peuvent se régler par le dialogue, de façon pacifique.

En Russie, le Sénat a demandé au président Poutine de rappeler son ambassadeur aux États-Unis. Le président Barack Obama a franchi une « ligne rouge » et « humilié le peuple russe », lorsqu'il a déclaré, hier, que toute intervention militaire en Ukraine aurait un « coût », selon le vice-président de la chambre haute russe, Iouri Vorobev.

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