La police sud-africaine enquête pour savoir si la mort d'un nourrisson de trois mois a été provoquée par du gaz lacrymogène qu'elle a tiré pour disperser des manifestants, a annoncé samedi un porte-parole.
Les autorités sont intervenues lorsque des habitants ont construit des barricades vendredi dans les rues lors d'une grève dans la commune de Majakaneng, près de la ville de Brits, au nord-ouest de Johannesburg, d'après le porte-parole de la police, Thulani Ngubane.
"Des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes ont été lancées", a expliqué M. Ngubane à l'AFP.
"D'après la famille, l'enfant, qui était avec son père dans une maison, est décédé immédiatement dans sa chambre. Ils prétendent que c'est à cause des gaz lacrymogènes", a-t-il ajouté.
La famille affirme avoir trouvé une grenade de gaz lacrymogène vide dans son jardin, selon M. Ngubane.
Une enquête a donc été ordonnée sur ce décès et une autopsie va être pratiquée.
La police sud-africaine se rend régulièrement coupable de brutalités, scandales et bavures qui ternissent le bilan du pays en matière de respect des droits de l'homme. Selon une ONG spécialisée, son action a entraîné 431 décès en 2012 et 2013.
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