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USA: l'économie a progressé moins vite que prévu fin 2013

USA: l'économie a progressé moins vite que prévu fin 2013

Le gouvernement américain a révisé en baisse la croissance économique des Etats-Unis au dernier trimestre 2013, laissant présager une expansion moins soutenue pour le premier trimestre 2014.

La croissance du Produit intérieur brut (PIB) s'est établie à 2,4% d'octobre à décembre, en rythme annualisé et données corrigées des variations saisonnières, contre une première estimation de 3,2%, selon les chiffres du département du Commerce publiés vendredi.

Il n'est pas rare que le gouvernement réévalue nettement les chiffres du PIB, mais l'ampleur de cette révision a surpris les analystes qui s'attendaient dans leur prévision médiane à une croissance de 2,6%.

La révision s'explique d'abord par des dépenses des consommateurs moins fortes que précédemment estimées. La consommation, moteur principal de l'économie américaine, n'a finalement progressé que de 2,6% contre 3,3% dans la première estimation.

Autres facteurs de la révision à la baisse, l'accumulation des stocks a ralenti, les exportations ont augmenté moins que prévu et surtout les dépenses publiques ont diminué davantage.

Celles du gouvernement fédéral ont chuté de 12,8% au cours de ce trimestre où les services fédéraux ont été partiellement paralysés en octobre en raison d'un bras de fer entre le Congrès et l'administration sur le budget.

Au rang des bonnes nouvelles, la progression des investissements est plus forte qu'initialement escompté (4,5% au lieu de 3,4%) et parmi eux, ceux des entreprises qui ont bondi à 7,3%.

"Basculer de la consommation aux investissements est certainement une bonne nouvelle", notait Harm Bandholz, analyste pour UniCredit Economics.

"Finalement l'économie a continué de progresser à un rythme raisonnablement robuste vu tous les obstacles qu'elle a rencontrés pendant ce quatrième trimestre", résumait Chris Williamson du groupe de services financiers Markit. Cela fait suite à un troisième trimestre plus fort (4,1%).

Outre le "shutdown" du gouvernement à l'automne, l'économie a été soumise à des conditions hivernales plus rudes qu'à l'ordinaire en décembre et au début de réduction de l'aide de la Réserve fédérale (Fed).

Mais vu les signes de ralentissement de plusieurs indicateurs en janvier, des ventes au détail à celles du marché immobilier, le premier trimestre pourrait montrer une nouvelle décélération de la croissance, estiment les analystes.

Les économistes blâment des conditions hivernales exceptionnelles qui n'en finissent pas et même la Réserve fédérale (Fed) suggère que le mauvais temps va marquer son empreinte sur l'économie de ce début d'année.

"Maintenant, je crois qu'il est clair que le temps inhabituellement froid a joué un rôle pour une grande part", a estimé jeudi la présidente de la Fed, Janet Yellen, devant le Congrès. Elle a ajouté que la Fed resterait "très attentive aux signaux indiquant si la reprise se poursuit comme prévu".

Cela ne devrait toutefois pas conduire la banque centrale à faire une pause dans la réduction de ses injections de liquidités dans le système financier.

"Je ne veux pas tirer de conclusion hâtive", a affirmé Mme Yellen, mais il faudrait "un changement significatif" des perspectives économiques pour faire dévier la politique monétaire de son cap.

Les analystes prévoient toutefois encore un ralentissement de la croissance au premier trimestre, sous les 2% pour la plupart.

"A cause de mère Nature, le premier trimestre ne restera pas dans les annales", affirme Jennifer Lee, chef économiste pour BMO Economics qui projette une croissance de 1,7% de janvier à mars.

Mais après ce coup de froid temporaire du premier trimestre, la plupart misent sur une accélération pour la deuxième partie de l'année faisant passer la croissance de 1,9% en 2013 à un taux proche de 3% en 2014.

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