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Défilé de mode à Paris: Lanvin, en toute légèreté

Défilé de mode à Paris: Lanvin, en toute légèreté

Les maisons parisiennes Lanvin, Balenciaga, Carven et Balmain ont formulé jeudi à Paris des propositions très variées pour l'automne et l'hiver prochains, avec au choix: de la légèreté avec plumes et volants, un luxe qui se rapproche de la rue, un chic années 40.

Trop en retard, la chanteuse Rihanna avait raté jeudi après-midi le défilé Balmain, marque dont elle est l'égérie. Chez Lanvin, elle a été ponctuelle et a déclenché de nouvelles scènes d'hystérie parmi ses fans et les photographes. Presque au point d'oublier Catherine Deneuve, assise quelques mètres plus loin.

Mais là n'est pas l'essentiel. Alber Elbaz a certainement présenté chez Lanvin la collection la plus réussie depuis le début des défilés parisiens. Elle a beau être dominée par le noir, il en ressort beaucoup de joie. C'est certainement grâce aux plumes, aux franges, aux volants.

"J'ai eu envie de toucher le rêve dans la mode", explique le créateur Alber Elbaz. "On a besoin de rêver. (...) C'est pour ça que j'ai ajouté des chapeaux et des plumes", dit-il aux journalistes après le show.

Le créateur explique avoir travaillé "avec des coupes spirales", ce qui donne cette sensation de légèreté. Aux tweeds succèdent des cuirs (des vrais et des faux, selon le créateur), de la fourrure (là aussi de la vraie et de la fausse), du satin. Les silhouettes sont surtout pour le soir. Elles sont ultra-féminines, mais pas réservées aux tailles mannequin. "Est-ce qu'on doit vraiment être super mince pour être belle?", interroge Alber Elbaz.

Parmi les plus belles robes: une longue plissée en cuir, une autre bustier que seule une ceinture semble retenir, une jupe en tweed à volants, des tailleurs portés avec de la fourrure posée sur les épaules, les manches et même sur un sac à dos.

Chouchou des fashionistas new-yorkaises, Alexander Wang a présenté sa troisième collection pour Balenciaga. "Je suis parti du pullover, qui est assez absent dans les archives de Balenciaga", explique à l'AFP Alexander Wang. "Presque tous les looks portent de la maille, que ce soit brodé ou imprimé", ajoute-t-il. Le créateur impose de plus en plus son style.

Les premières silhouettes rappellent son travail pour sa propre marque. Les coupes restent Balenciaga, notamment avec ces épaules arrondies et volumineuses, mais il y a un côté plus streetwear. Les premiers manteaux portent des zips sur les manches et sont couverts d'une fourrure faisant à la fois capuche et chauffe-mains. Le show est plus coloré, avec des touches de rose, bleu, rouge et un duffle-coat jaune.

Puis viennent des silhouettes d'une grande élégance. Une jupe noire asymétrique se porte avec un pull gris court près du corps, mais tout en arrondi. Le top brésilien Gisele Bündchen, rare sur les podiums, clôt le show: pantalon anthracite, haut sombre satiné, les épaules couvertes de maille grise avec de luxueuses pierreries brodées.

"C'est moderne. Il y a une fidélité à la marque qui me plaît beaucoup", dit, enthousiaste, le PDG du groupe de luxe Kering (auquel appartient Balenciaga), François-Henri Pinault, qui était au premier rang, entouré d'Anna Wintour, du Vogue US, et de la Française Carine Roitfeld.

"Magnifique", "formidable", entendait-on après le show. Guillaume Henry a de plus en plus de succès chez Carven, dont le défilé est devenu un incontournable.

"La femme Carven est définitivement féminine", explique le créateur en coulisses. "Elle est chic, fraîche, charmante" et dans cette collection, peut-être "moins princesse".

Elle ose la mini-jupe avec des bottes qui arrivent à mi-cuisse, mais qui sont trop larges pour être des cuissardes. "Ces bottes remplacent presque un pantalon", souligne Guillaume Henry. Les vêtements sont près du corps. "La silhouette est en I", explique le créateur. Pas d'épaules arrondies et volumineuses, chez Carven, contrairement à la plupart des shows.

Il y aussi des silhouettes longues, avec une jupe fendue sur la cuisse. "C'est très années 40", explique Guillaume Henry, qui dit avoir trouvé son inspiration dans le travail du photographe Erwin Blumenfeld, auquel une exposition a été récemment consacrée à Paris. "J'ai adoré l'idée de collage", détaille-t-il. Il parle également du mouvement Dada. Une silhouette de boxeur apparaît sur certaines pièces, ou encore des flèches réalisées en cristaux Swarovski. Les poches des vestes sont soulignées par des brillants.

Très tendance pour l'hiver prochain, la fourrure était également présente chez Carven, qui propose du vison, et du lapin imprimé façon léopard.

Les défilés de mode se poursuivent vendredi avec notamment Christian Dior.

ctx/abk

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