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Chypre/privatisations: manifestation devant le Parlement avant le vote

Chypre/privatisations: manifestation devant le Parlement avant le vote

Des centaines de manifestants étaient rassemblés jeudi en fin d'après-midi devant le Parlement chypriote à Nicosie où un vote crucial sur les privatisations doit se tenir.

L'île méditerranéenne, au bord de la faillite, a obtenu au printemps 2013 un plan de sauvetage international de 10 milliards d'euros assorti de conditions draconiennes, dont la privatisation des principaux services publics.

Alors que les formations d'opposition ont rejeté ce projet, le gouvernement espère que le parti de centre-droit Diko, qui a quitté jeudi la coalition gouvernementale, votera en faveur du texte avec le parti de droite au pouvoir, Disy.

Ensemble, ils pourraient obtenir une petite majorité des 56 députés.

Quelque 200 policiers anti-émeutes étaient postés devant le Parlement, et les manifestants maintenus à distance avec des barrières métalliques et des barbelés.

La semaine a été marquée par des grèves des salariés des compagnies de l'électricité (EAC), des Télécoms (Cyta) et de l'Autorité des Ports.

Des heurts avaient eu lieu lundi avec des policiers devant le Parlement quand des centaines d'employés de l'EAC qui manifestaient contre les privatisations avaient tenté d'entrer de force dans le bâtiment.

Le gouvernement a assuré que les droits des travailleurs seraient protégés, et que les employés pourraient acquérir des parts des entreprises, mais certains craignent qu'il ne vende à un trop bas prix, et que les privatisations soient mauvaises pour les employés et les consommateurs.

Le porte-parole du gouvernement Christos Stylianides a averti avant le vote de jeudi que si le projet n'était pas approuvé, Chypre risquait de ne pas pouvoir recevoir un nouveau versement de 236 millions d'euros de la troïka (Banque centrale européenne, Commission européenne, Fonds monétaire international).

Les grèves de cette semaine étaient les premières depuis que Chypre a dû recourir en mars 2013 au prêt de 10 milliards d'euros pour échapper à la faillite en raison de l'exposition de ses banques à la dette grecque.

En plus des privatisations, Chypre a dû liquider sa deuxième banque et restructurer la première --faisant perdre aux déposants entre 47,5 et 100% de leurs avoirs au-delà de 100.000 euros--, et s'engager à des coupes budgétaires drastiques.

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