Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Les agressions sexuelles dans l'armée américaine ont bondi de 60% en 2013

Les agressions sexuelles dans l'armée américaine ont bondi de 60% en 2013

Le nombre d'agressions sexuelles dans l'armée américaine a bondi de 60% en 2013, notamment parce que les victimes ont davantage confiance pour en parler et les notifier, ont rapporté mercredi des responsables américains.

Environ 5.400 cas d'agressions sexuelles ont été recensés en 2013, a indiqué une porte-parole du Pentagone Cathy Wilkinson, citant des statistiques "provisoires".

"Il s'agit d'une augmentation de 60% des cas rapportés par les victimes" si on compare ce chiffre avec les 3.374 agressions recensées en 2012, a précisé Mme Wilkinson dans un email à l'AFP.

Après une recrudescence de cas significatifs d'agressions sexuelles dans l'armée ces deux dernières années, le Pentagone a invoqué une crise tandis que les élus ont réclamé davantage de mesures pour endiguer le phénomène.

Le président Barack Obama a exprimé son indignation et le secrétaire à la Défense Chuck Hagel a juré de renverser la tendance en annonçant une série de mesures.

Le Pentagone a notamment encouragé les victimes à dénoncer ces agressions sans craindre que cela nuise à leur carrière.

"Cette augmentation des cas est liée à un niveau de confiance plus important des victimes" qui notifient davantage ces agressions, a expliqué Mme Wilkinson.

Pourtant lors d'une audition au Sénat mercredi, des victimes ont raconté aux élus comment elles avaient été humiliées voire rétrogradées quand elles avaient rapporté ces agressions.

En mai, M. Hagel avait ordonné à l'armée de revoir le passé de ses recruteurs et conseillers en la matière pour s'assurer qu'ils étaient qualifiés pour occuper des "postes de confiance", ce qui a conduit au renvoi de leurs postes de 588 soldats, qui pouvaient être des recruteurs, des avocats des victimes, ou encore des coordinateurs chargés d'apporter des solutions aux victimes, a ajouté un autre porte-parole, David Patterson.

Ces soldats ont été renvoyés notamment pour agressions sexuelles, y compris sur mineurs, pornographie ou conduite en état d'ivresse.

Au moins 79 de ces soldats ont dû être révoqués de l'armée, selon M. Patterson.

Ces chiffres sont dix fois supérieurs à ceux rapportés par le Pentagone en août.

ddl/are/sam

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.