Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Ukraine: tensions à Sébastopol où 2 blindés stationnent en ville

Ukraine: tensions à Sébastopol où 2 blindés stationnent en ville

Deux blindés stationnaient mardi à Sébastopol, ville pro-russe du sud de l'Ukraine où quelque 500 manifestants ont réclamé la nomination d'un citoyen russe à la tête de la mairie.

Un véhicule blindé était visible sur le territoire de l'état-major de la flotte russe de la mer Noire et un autre dans la cour de la Maison de Moscou qui abrite une représentation commerciale, en plein centre-ville, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Un porte-parole de la flotte russe de la mer Noire, interrogé par l'AFP, s'est refusé à tout commentaire alors que des médias locaux affirment qu'ils ont été placés là pour faire face à d'éventuelles "attaques terroristes".

Quelque 500 manifestants pro-russes se sont rassemblés mardi non loin de la maison de Moscou pour exiger la nomination d'Alexeï Tchaly, un citoyen russe, au poste de maire de la ville.

"Nous sommes des manifestants pacifiques, pour l'instant", a lancé l'un d'entre d'eux, Alexandre Siniavski, devant les autres manifestants.

Dimanche, un autre rassemblement avait attiré environ 10.000 personnes à l'appel de mouvements pro-russes afin de protester contre "les fascistes" arrivés au pouvoir à Kiev au cours du week-end.

Le président Viktor Ianoukovitch a été destitué samedi par le Parlement à Kiev après trois mois de contestation contre son régime. Les violences ont fait 82 morts à Kiev la semaine dernière.

Cette contestation était née de la volte-face pro-russe de M. Ianoukovitch, au détriment d'un rapprochement avec l'Union européenne.

Sébastopol est située sur la côte occidentale de la Crimée qui a d'abord appartenu, au sein de l'Union soviétique, à la Russie, avant d'être rattachée à l'Ukraine en 1954. Les tendances pro-russes y sont très fortes.

A Simféropol, chef-lieu de la Crimée, quelque 500 manifestants pro-russes ont manifesté mardi devant le Parlement local pour réclamer plus d'autonomie.

"Nous allons nous battre pour notre autonomie (...) Les néo-nazis ne passeront pas en Crimée", a déclaré le président du Parlement local, Volodymyr Konstantinov.

"Les habitants de la Crimée sont indignés par le fait que le nouveau pouvoir les ignore", a-t-il ajouté.

La Crimée jouit du statut de "république autonome", et ses autorités locales avaient suggéré début février d'amender la Constitution locale pour faire de la Russie la "garante" de cette autonomie par rapport au reste de l'Ukraine. Cette initiative avait relancé les inquiétudes sur des tendances séparatistes dans le pays.

Le Premier ministre de Crimée, Anatoli Moguilev a de son côté appelé mardi les habitants de la péninsule "à s'abstenir de déclarations qui pourraient entraîner la tragédie" et des victimes humaines.

Le député russe Leonid Sloutski, chef de la commission parlementaire de la Douma en charge des affaires d'ex-républiques soviétiques s'est rendu mardi à Simféropol où il déclaré: "Nous estimons que Ianoukovitch est toujours le président légitime d'Ukraine". "La Russie est pour l'intégrité territoriale de l'Ukraine", a-t-il ajouté.

ol-os-neo/ahe/ih

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.