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Les Etats-Unis expulsent trois diplomates vénézuéliens (diplomate américain)

Les Etats-Unis expulsent trois diplomates vénézuéliens (diplomate américain)

Les Etats-Unis expulsent trois diplomates vénézuéliens, en représailles au renvoi la semaine dernière par Caracas de trois agents consulaires américains, en plein coup de froid entre les deux pays, a annoncé à l'AFP un diplomate américain.

Deux premiers secrétaires et un second secrétaire de l'ambassade du Venezuela à Washington ont été déclarés "personæ non gratae" et ont "48 heures pour quitter les Etats-Unis", a dit ce responsable du département d'Etat.

Cette décision se fonde sur l'article 9 de la fameuse Convention de Vienne qui régit les relations diplomatiques et ce texte "permet aux Etats-Unis de déclarer tout agent d'une mission diplomatique persona non grata à n'importe quel moment et sans nécessairement devoir en donner une raison", a expliqué le diplomate américain.

En fait, ces mesures de rétorsion étaient attendues depuis une semaine, après que le Venezuela eut expulsé trois diplomates américains accusés par Caracas d'avoir apporté leur soutien aux manifestants antigouvernementaux.

Washington a qualifié ces allégations de "fausses et sans fondement".

En une semaine, le ton est monté entre les deux pays, qui entretiennent de difficiles relations diplomatiques et qui n'ont plus d'ambassadeurs depuis 2010.

Le président Barack Obama avait jugé "inacceptable" la violence contre des manifestants vénézuéliens, des propos rejetés par Caracas comme "une information fausse" et "une nouvelle et grossière ingérence dans les affaires" du Venezuela.

Les étudiants vénézuéliens, qui manifestent depuis trois semaines contre le président Nicolas Maduro, ont appelé à une nouvelle manifestation mardi à Caracas, au moment où le gouvernement entamait des consultations en vue d'un dialogue national.

Le président socialiste, au pouvoir depuis 11 mois, est confronté depuis début février à des manifestations étudiantes contre l'insécurité et la vie chère soutenues par l'opposition. Ce mouvement a plusieurs fois dégénéré en violences en marge de marches pourtant souvent pacifiques, pour un bilan de 14 morts, dont au moins huit par balles, et 140 blessés, selon des chiffres officiels et un décompte de l'AFP.

ahg-nr/rap

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