Le fondeur autrichien Johannes Dürr, contrôlé positif à l'EPO et exclu des jeux Olympiques de Sotchi, s'est déclaré surpris d'avoir été pris par la patrouille anti-dopage, dans un entretien accordé au magazine sportif autrichien Sportwoche paru mardi.
Il a reconnu avoir commencé à se doper à l'EPO "fin mai 2013", les attentes étant plus élevées pour l'année olympique après avoir réalisé une bonne saison 2012-13, a-t-il expliqué.
"Puis j'ai eu cette proposition d'un type de l'ex-Yougoslavie. Il m'a donné un plan pour prendre de l'EPO", a-t-il poursuivi. Il s'est renseigné et a ensuite diminué de moitié les doses conseillées, "pour me trouver du côté sûr".
L'athlète, 8e du skiathlon (15 km classique + 15 km libre) des JO-2014, a été contrôlé le 16 février à Obertilliach (Autriche), son lieu d'entraînement, dans le cadre des contrôles pré-compétitions.
A-t-il été surpris de se faire contrôler positif? "Absolument, j'ai passé des contrôles anti-dopage (sans me faire prendre), pour lesquels j'avais pris la double dose. Pour les Jeux, j'ai encore revu à la baisse, parce que je savais à 100% que je serai contrôlé. J'étais bête, mais pas tellement bête", a-t-il ajouté.
Il a choisi l'EPO car "c'était la solution la plus simple. A chaque fois, je me suis senti hideux, comme un junkie. Je savais tout le temps que c'était absolument mal, mais je ne suis qu'un être humain".
Suspendu à vie par la Fédération autrichienne de ski (ÖSV), Johannes Dürr ne souhaite pas revenir au sport de haut niveau. "Je pense que je ne ferais pas de bien à mon sport, si je revenais."
Le président de l'ÖSV, Peter Schröcksnadel a évoqué la possibilité d'exclure le ski de fond des disciplines prises en charge par l'ÖSV.
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