Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Kenya: des responsables politiques demandent la castration pour les violeurs

Kenya: des responsables politiques demandent la castration pour les violeurs

Les autorités de l'ouest du Kenya ont demandé au gouvernement de voter une loi permettant de castrer les violeurs et les délinquants sexuels, en expliquant être confrontées à une forte augmentation des viols et des actes pédophiles et zoophiles.

Les députés du comté de Baringo, dans la province de la Vallée du Rift, ont déclaré que les punitions prévues par la loi étaient beaucoup trop clémentes.

"Nous, dans le Baringo, sommes tous prêts à soutenir la castration" pour les violeurs, a déclaré à l'AFP un haut responsable local des services de santé, Solomon Chemjor.

"Nous voulons que notre pays soit sûr pour nos enfants. Nous devons protéger la structure de la famille dans notre société", a-t-il ajouté.

"La souillure (sexuelle) est devenue un problème majeur. Il n'y a pas une semaine sans qu'un cas ne soit signalé. Ce n'est pas seulement contre les enfants, mais aussi contre les handicapés, les vieux et les animaux domestiques", a-t-il dit, mettant en cause l'alcoolisme et le chômage pour expliquer ce problème.

"Les délinquants profitent de la clémence des tribunaux kenyans", a-t-il ajouté.

Les responsables du comté de Baringo n'ont fourni aucune statistique précise sur les crimes sexuels dans la région, mais M. Chemjor a dit qu'il y avait beaucoup de signes montrant clairement que la situation empirait.

Le viol est répandu au Kenya, mais il est rare que la police s'en saisisse, selon les associations de droits de l'Homme.

L'an dernier, des militants se sont penchés sur le cas d'une écolière kenyane victime d'un viol en groupe. Grièvement blessée, elle se déplace désormais en fauteuil roulant, alors que trois des violeurs présumés ont simplement reçu l'ordre de la police de tondre le gazon autour du commissariat en guise de châtiment.

Plus tôt ce mois-ci, le bureau du procureur général a réagi à l'indignation de l'opinion publique et ordonné que l'affaire soit jugée par un tribunal. Il a également demandé une enquête sur la défaillance de la police, qui n'a pas pris cette affaire au sérieux.

aik/sas/txw/jmc/mba

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.