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JO-2014 - Hockey sur glace: pour les Américains, seul le physique compte

JO-2014 - Hockey sur glace: pour les Américains, seul le physique compte

Les Américains, finalistes malheureux des Jeux de Vancouver, misent sur leur physique pour prendre leur revanche sur les Canadiens en demi-finale du tournoi olympique: ils ne feront pas dans la dentelle vendredi à Sotchi.

L'entraîneur Dan Bylsma le répète: il est impossible de battre la Russie ou le Canada, champion en titre, sur le seul talent. Pour ça, il faut "leur rentrer dedans".

Les oppositions de style contre les Russes ou conte les Tchèques, en quart de finale, ont été à ce titre édifiante: quand les Radulov, Kovalchuk ou autres Plekanec et Jagr tentaient le passage en finesse ou la passe millimétrée, les Backes, Van Riemsdyk ou Kesler, avaient une tendance vigoureuse à faire la différence physiquement.

"Backes, il peut se frotter à la taille comme au talent. C'est un cheval, il a été physique, dur. Un vrai taureau", se réjouissait Bylsma après la victoire contre la République Tchèque.

Cheval ou taureau, Backes est une bête: plus de 100 kilos sur la balance, comme Wheeler, Kesler, Van Riemsdyk...

Et ce ne sont "que" des attaquants. Alors, sur la glace, forcément ça déménage.

Une philosophie de jeu héritée des rudes luttes de la NHL, qui se multiplient du fait de la taille réduite de la patinoire.

"Nous devons jouer notre style nord-américain broyeur", expliquait Backes, au début du tournoi, lui qui évolue sur la "Meat Line" ("Trio de viande"), en compagnie de Brown (95 kg) et le "petit" Callahan (86 kg), déjà en place à Vancouver.

"Les Américains aiment les confrontations, les corps à corps. C'est plus engagé", note Dany Dubé, entraîneur de l'équipe du Canada aux Jeux de Lillehammer en 1994 et commentateur des matches de Sotchi pour Radio-Canada.

Les succès US sur la République Tchèque (5-2) et la Russie (3-2) se sont principalement construits sur le physique et la simplicité. Contre la Russie, les mises en échec américaines ont régulièrement fait sursauter le Palais des glaces Bolchoï. Le jeu offensif, lui, a eu tendance à l'endormir.

Les hommes de Bylsma se sont souvent contentés du "dump and chase", qui consiste à envoyer le palet au fond de la zone adverse et à se battre comme une bête --un "cheval" ou "taureau"-- le long du plexiglas pour aller le récupérer.

"Ce serait un peu le +kick and rush+ du football" anglais, compare Dany Dubé. Des grands ballons devant et on croise les doigts.

"Les joueurs (modernes) patinent mieux donc c'est beaucoup plus difficile de se faufiler. Même les grandes nations placent le palet dans le fond de la zone, dans les zones libres, pour créer des espaces, pour exploiter les déséquilibres", explique Dany Dubé, entraîneur de l'équipe de France de 1996 à 1997.

"La dimension physique a pris encore plus d'importance. C'est une préoccupation, même pour le Canada, qui a dans son effectif, des joueurs plus physiques", note Dany Dubé. Les Nash, Carter, Perry et Getzlaf tiennent effectivement plus de l'élan que de la ballerine.

Contre les talentueux voisins du Nord, le capitaine américain Zack Parise n'oubliera pas son protège-dents. "Ca va être rude", prévient-il.

mam/jr

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