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Soudan: pilonnage rebelle au Kordofan-Sud après les pourparlers de paix (média)

Soudan: pilonnage rebelle au Kordofan-Sud après les pourparlers de paix (média)

Des rebelles ont tiré mercredi des roquettes sur la capitale de l'Etat soudanais du Kordofan-Sud, au lendemain de la suspension des négociations avec le pouvoir visant à mettre fin à trois ans de conflit, selon un média officiel et un témoin.

Un habitant dans la capitale Kadougli a confirmé à l'AFP que plusieurs roquettes s'étaient abattues sur les secteurs sud de la ville vers 15H00 GMT. "J'ai vu une maison en feu", a dit ce témoin qui a préféré garder l'anonymat.

"Les rebelles du SPLM-N, branche nord du Mouvement populaire de libération du Soudan ont bombardé Kadougli avec des roquettes Katioucha", a affirmé la radio Omdurman dans un bref message SMS, citant le gouverneur du Kordofan-Sud.

Le porte-parole rebelle Arnu Ngutulu Lodi, interrogé par l'AFP, a affirmé n'avoir pas d'informations au sujet d'une attaque contre Kadougli.

Aucune indication n'a été donnée sur d'éventuelles victimes dans ces tirs.

Le dernier bombardement de la capitale du Kordofan-Sud remonte à décembre 2013, les rebelles arguant qu'il s'agissait d'une riposte à des attaques des troupes gouvernementales contre les civils.

Les belligérants se sont accusés mutuellement de bloquer les négociations de paix tenues pendant cinq jours à Addis Abeba sous l'égide de l'Union africaine.

Mardi, le médiateur de l'Union africaine Thabo Mbeki a annoncé que les négociations avaient été ajournées "pour offrir la possibilité aux deux parties de réfléchir à leurs principes fondamentaux", et qu'elles devaient reprendre "dans les dix prochains jours".

La veille, le chef de la délégation du SPLM-N, Yassir Arman, a accusé Khartoum de bloquer les négociations en voulant "maintenir cette guerre sans trouver aucune solution à la situation humanitaire et à la situation politique".

Le ministre de la Défense Abdel Rahim Mohammed Hussein a rétorqué en accusant les rebelles de ne "pas vouloir la paix".

L'ONU, de son côté, a appelé à un cessez-le-feu rapide, et a demandé aux deux pays d'autoriser l'accès de l'aide humanitaire.

De précédentes négociations s'étaient effondrées en avril 2013.

Les rebelles du SPLM-N se sont soulevés contre le gouvernement en 2011 au Kordofan-Sud et bombardaient périodiquement la capitale de cette province frontalière du Soudan du Sud.

Le pouvoir avait annoncé en novembre 2013 une opération pour écraser les rebelles au Darfour (ouest), au Kordofan-Sud et dans l'Etat voisin du Nil bleu où les rebelles issus de différentes ethnies se disent politiquement et économiquement marginalisés par le régime de M. Béchir dominé par les Arabes.

Selon l'ONU, les combats qui touchent sporadiquement le Kordofan-Sud et le Nil bleu ont provoqué une grave crise humanitaire affectant plus d'un million de personnes. Depuis 2011, aucune aide humanitaire n'a pu parvenir aux zones tenues par les rebelles.

Il n'existe pas de bilan des victimes des combats au Kordofan et au Nil-Bleu.

str-it/tp/vl

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