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Manifestation à Londres pour la libération de journalistes détenus en Egypte

Manifestation à Londres pour la libération de journalistes détenus en Egypte

Une cinquantaine de personnes ont manifesté mercredi devant l'ambassade d'Egypte à Londres pour réclamer la libération immédiate de journalistes et le retour de la liberté de la presse dans ce pays.

"Etre un journaliste n'est pas un crime", "le journalisme n'est pas du terrorisme", pouvait-on lire sur des pancartes brandies par des manifestants, dont certains avaient la bouche symboliquement bâillonnée avec un morceau de ruban adhésif.

Le procès de journalistes du réseau satellitaire Al-Jazeera accusés d'avoir diffusé "de fausses nouvelles" et de soutenir les Frères musulmans, mouvement banni par les autorités égyptiennes, doit s'ouvrir jeudi au Caire.

Le Syndicat national britannique des journalistes (NUJ), à l'initiative du rassemblement de mercredi à Londres, devait remettre une lettre de protestation à l'ambassade égyptienne.

"La lettre dit clairement que nous attendons des autorités égyptiennes qu'elles cessent immédiatement le procès des journalistes d'Al-Jazeera", a déclaré la secrétaire générale du NUJ, Michelle Stanistreet.

"Tous les journalistes qui travaillent en ce moment" en Egypte "sont confrontés à la répression qui les empêche de faire correctement leur travail", a-t-elle ajouté.

Le 30 janvier, le parquet égyptien avait annoncé que 20 "journalistes d'Al-Jazeera" allaient prochainement être jugés. Il avait précisé que 16 reporters égyptiens étaient accusés d'appartenance à une "organisation terroriste" et quatre étrangers --deux Britanniques, un Australien et une Néerlandaise-- de leur avoir fourni "argent, équipements et informations" afin de "diffuser de fausses nouvelles" faisant croire à une "guerre civile dans le pays".

Sur les 20 accusés, seuls huit sont détenus, les autres étant recherchés par les autorités, selon le parquet égyptien. Al-Jazeera a toutefois affirmé que seuls neuf des 20 accusés travaillaient pour la chaîne.

Figurent parmi les accusés l'Australien Peter Greste, l'Egypto-Canadien Mohamed Adel Fahmy et l'Egyptien Baher Mohamed, trois journalistes de la chaîne satellitaire, arrêtés le 29 décembre dans un hôtel du Caire. Les étrangers encourent jusqu'à sept ans de prison et les Egyptiens 15 ans.

Le Caire accuse Al-Jazeera de prendre fait et cause pour les Frères musulmans, désignés en décembre comme "groupe terroriste" par les autorités égyptiennes. La chaîne satellitaire basée au Qatar a, elle, dénoncé des "accusations idiotes et infondées" contre ses reporters.

bed/mc/gg

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