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Pourparlers sud-soudanais: les sept ex-détenus resteront neutres

Pourparlers sud-soudanais: les sept ex-détenus resteront neutres

Sept personnalités sud-soudanaises réputées proches de l'ancien vice-président Riek Machar, jusqu'à récemment détenues par Juba, apporteront leur aide aux pourparlers entre belligérants du Soudan du Sud, mais ne siègeront avec aucune des deux parties, a annoncé mercredi un de leurs représentants.

Ces sept personnalités - ainsi que quatre autres toujours détenues - avaient été arrêtées dans la foulée du début des combats ayant éclaté au sein de l'armée sud-soudanaise, le 15 décembre à Juba, entre troupes loyales au président Salva Kiir et soldats fidèles à M. Machar, élément déclencheur de l'actuel conflit sud-soudanais.

Elles avaient été libérées le 30 janvier dans le cadre d'un accord de cessation des hostilités signé une semaine auparavant, à l'issue d'un premier cycle de négociations à Addis Abeba.

Les sept ex-détenus ne siègeront pas avec la délégation des partisans de M. Machar, car ils ne sont pas impliqués dans l'actuel conflit, ni avec le gouvernement à qui ils reprochent son "manque de démocratie", a expliqué l'un d'eux, l'ex-ministre des Affaires gouvernementales, Deng Alor.

"Etre une partie tierce ne va pas compliquer les discussions, au contraire, je pense que cela sera une valeur ajoutée aux pourparlers", a-t-il assuré.

Il a rappelé que ces sept figures du régime connaissaient les racines du conflit, la lutte entre MM. Kiir et Machar au sein du SPLM, parti au pouvoir issu de l'ancienne rébellion sudiste ayant affronté Khartoum durant la longue guerre civile (1983-2005) qui a abouti à l'indépendance du Soudan du Sud en 2011.

Un second cycle de négociations, visant à trouver une solution politique, s'est ouvert mardi à Addis Abeba, mais les discussions n'ont pas concrètement commencé.

Juba a annoncé vouloir juger pour tentative de coup d'Etat les quatre personnalités toujours détenues, à l'instar de M. Machar et d'un autre de ses partisans, tous deux en fuite.

"La libération des quatre (encore) détenus est essentiel au succès de ces pourparlers", a estimé M. Alor, rappelant que le premier accord prévoyait la libération des 11 détenus. La délégation Machar avait menacé de ne pas participer aux discussions si les quatre autres n'étaient pas relâchés.

Les combats entre l'armée sud-soudanaise et les forces pro-Machar, accompagnés de massacres ethniques entre populations Dinka et Nuer, dont sont respectivement issus M. Kiir et Machar, ont fait des milliers de morts - jusqu'à 10.000 selon les sources - et chassé de chez elles près de 900.000 personnes.

jv/ayv/aud/jmc

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