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Nucléaire iranien : des progrès, mais nombreux points en suspens

Nucléaire iranien : des progrès, mais nombreux points en suspens

L'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ont accompli des progrès lors de leurs dernières discussions, mais il reste encore bon nombre de questions en suspens concernant le programme nucléaire de Téhéran, a déclaré lundi matin le directeur général adjoint de l'AIEA, Tero Varjoranta.

Pour lui, les progrès sont « bons », mais « il reste beaucoup de questions en suspens ».

Dimanche, l'AIEA a annoncé qu'après deux jours de « discussions techniques constructives » à Téhéran, les Iraniens avaient accepté de prendre « sept mesures pratiques » de transparence d'ici le 15 mai.

Pour la première fois, l'Iran a accepté de fournir « des informations et des explications » sur les détonateurs dits « EBW » (Exploding Bridge Wire) mis au point par Téhéran, et dont il existe peu d'applications civiles, ce qui alimente les soupçons des Occidentaux.

Parmi les autres mesures, les inspecteurs de l'AIEA pourront visiter la mine d'uranium de Saghand et l'usine d'enrichissement d'Ardakan. L'Iran donnera aussi des informations sur un de leurs réacteurs de recherche qui, selon les occidentaux, serait susceptible de produire du matériel nucléaire militaire.

Les grandes puissances (le groupe P5+1, soit les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU plus l'Allemagne) et l'Iran se retrouveront le 18 février à Vienne, au siège de l'AIEA, pour une nouvelle session de négociations.

L'Iran a suspendu ses activités nucléaires les plus sensibles dans le cadre de l'accord provisoire conclu le 24 novembre dernier avec le P5+1.

« Depuis novembre, tout se passe comme prévu, mais ces choses-là demandent du temps », a dit Tero Varjoranta aux journalistes à l'aéroport de Vienne, à son retour des discussions à Téhéran.

L'accord intérimaire de novembre est entré en vigueur le 20 janvier, ouvrant la voie à une levée partielle des sanctions internationales frappant la République islamique.

La mise en oeuvre de cet accord a ouvert une période de six mois durant laquelle l'Iran et le P5+1 vont à nouveau discuter pour tenter de parvenir à un règlement définitif du contentieux sur le programme nucléaire iranien, que les États-Unis soupçonnent de visées militaires, alors que, pour Téhéran, son objectif est purement civil, voué à la production d'électricité.

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