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De nouvelles commandes pour Bombardier en marge du salon de Singapour

De nouvelles commandes pour Bombardier en marge du salon de Singapour

Alors que s'ouvre le salon aéronautique de Singapour, Bombardier a annoncé, dimanche, que trois avions supplémentaires de sa CSeries viennent de trouver preneur, lui permettant de se rapprocher lentement, mais sûrement, de son objectif de 300 commandes fermes des nouveaux appareils d'ici leur entrée en service.

Le client, dont l'identité est gardée secrète, est déjà propriétaire d'appareils de Bombardier. Cette entente porte à un peu plus de 200 le nombre de commandes fermes des appareils de la CSeries, a fait savoir Marc Duchesne, directeur des communications de Bombardier avions commerciaux, joint par La Presse Canadienne à Singapour.

L'avionneur québécois affirme que ces bonnes nouvelles prouvent que le report de la date de livraison des avions de la CSeries ne vient aucunement influencer l'attrait des transporteurs aériens pour les nouveaux modèles.

En janvier, Bombardier a annoncé que le modèle CS100 serait livré au cours de la deuxième moitié de l'année 2015, plutôt que dès l'automne 2014, et que le CS300 suivrait six mois plus tard.

L'avionneur québécois a du même coup repoussé à 2015 son objectif d'atteindre 300 commandes fermes, d'ici la mise en service des appareils.

En tenant compte des annonces faites à Singapour, Bombardier cumule maintenant 201 commandes fermes d'appareils de la CSeries, soit 24 de plus que lors du vol inaugural de l'appareil, qui s'est déroulé septembre. Le nombre de ventes est-il à la hauteur des attentes de Bombardier?

« On est enligné sur notre objectif et on va l'atteindre. Si l'on se compare à l'industrie, ça va très bien. Lorsqu'un avion est annoncé, il y a un rythme de prise de commande et on est très content du rythme actuel », a soutenu M. Duchesne.

Bombardier fait cependant savoir qu'elle a enregistré des commandes et engagements touchant 445 avions CSeries. Mais à la différence des contrats fermes, ils ne sont « pas encore à 100 % solides », précise le porte-parole de Bombardier.

Le marché Asie-Pacifique : des occasions pour Bombardier

Le marché Asie-Pacifique est dans la mire de Bombardier depuis plusieurs années. L'entreprise a ouvert plusieurs bureaux dans cette région et elle déploie bon nombre d'efforts pour en mettre plein la vue à l'occasion du salon aéronautique de Singapour.

Ce rendez-vous du monde de l'aviation, qui en est à sa quatrième année, est le plus important du genre en Asie. Bombardier estime qu'il s'agit d'une vitrine exceptionnelle pour poursuivre sa croissance dans ce marché au fort potentiel.

« C'est un avion déjà populaire dans cette région. Korean Air et la banque chinoise CDB en ont commandé. On est très confiant et d'autres annonces pourraient être faites au cours des prochains jours », a indiqué M. Duchesne.

Cette région du monde connaît un boom touristique, dont profitent les transporteurs aériens, en raison de l'émergence d'une classe moyenne aisée. Plusieurs pays émergents de la région Asie-Pacifique sont cependant frappés de plein fouet par la dégringolade de leur devise depuis le début de l'année. Bombardier croit qu'il ne subira pas les contrecoups de cette instabilité.

« Les avions trop énergivores coûtent trop cher à opérer. Les compagnies aériennes ont besoin d'appareils qui leur permettent de faire des profits et d'être profitables. Nos nouveaux avions sont modernes et consomment moins de carburant. Les coûts d'opération sont donc moindres que les avions des anciennes générations », répond le porte-parole de l'avionneur, tout en assurant que les clients asiatiques sont toujours au rendez-vous.

Emplois : pas de rappels

À la fin du mois de janvier, Bombardier a annoncé qu'il supprimait 1700 emplois, dont la grande majorité à Montréal et Mirabel. L'entreprise justifiait sa décision en évoquant l'importance de réduire ses dépenses, notamment dans la foulée des récents retards dans ses programmes de la CSeries ainsi que du Learjet 85.

Les nouvelles commandes annoncées lors du Salon de Singapour n'auront aucun impact sur cette décision, précise le porte-parole.

« Les mises à pied, quand elles sont décidées, toute l'analyse et les données sont prises en considération. Donc, on n'est pas prêt à rappeler ces gens-là immédiatement. Peut-être dans le futur, il y aura peut-être des rappels, mais pas pour l'instant. Les mises à pied demeurent en vigueur et on continue », a indiqué Marc Duchesne.

Le marché du Moyen-Orient n'est pas en reste, puisque Bombardier a aussi révélé dimanche que Falcon Aviation Services, d'Abou Dhabi, a signé une entente d'achat de deux biturbopropulseurs Q400 NextGen, en configuration de 78 places. La commande ferme est estimée à 61 millions de dollars américains.

Le petit transporteur exploite une flotte d'avions d'affaires de luxe, ainsi qu'une flotte d'hélicoptère qui dessert l'industrie pétrolière et gazière de cette région.

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