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Du rock industriel canadien pour torturer les prisonniers de Guantanamo

Du rock industriel canadien pour torturer les prisonniers de Guantanamo

On dit que la musique adoucit les moeurs, mais dans certaines situations, elle peut devenir une véritable torture.

Les membres de Skinny Puppy, un groupe rock industriel de Vancouver, ont récemment appris que leur uvre servait à faire souffrir les prisonniers de Guantanamo, considérés comme des « combattants illégaux » par la justice américaine.

C'est un des gardes de la prison qui en a informé l'un des membres du groupe. Les chansons d'autres groupes rock comme Metallica et Drowning pools auraient été employés, mais aussi celles de Britney Spears et de Barney.

Le Pentagone reconnaît avoir utilisé de la musique, sans toutefois en spécifier le style et son usage réel.

Faire entendre la même musique pendant des heures en privant les détenus de sommeil est toute une torture, selon Dylan Mazur, de l'Association pour les survivants de la torture. « Les prisonniers se souviendront toute leur vie de ces musiques et des conditions de détention », explique-t-il.

Les admirateurs de Skinny Puppy estiment quant à eux que cette musique n'est, en aucun cas, de la torture. « Le plaisir de l'un est la souffrance de l'autre », soutient Michael Barrick.

Les membres du groupe Skinny Puppy ont envoyé au Pentagone une facture pour les droits d'auteur non payés. Car en plus, leurs chansons, disent-ils, ont probablement été téléchargées illégalement. Ils réclament la « somme symbolique judéo-chrétienne de 666 000 $ ».

Washington n'aurait apparemment toujours pas reçu la note.

D'après le reportage de Frédéric Arnould

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