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Niger: plusieurs centaines de manifestants contre Areva

Niger: plusieurs centaines de manifestants contre Areva

Plusieurs centaines de personnes ont participé jeudi matin à Niamey à un rassemblement contre le géant du nucléaire français Areva, qui extrait selon elles de l'uranium dans le nord du Niger au mépris des lois nationales, a constaté l'AFP.

Une manifestation, qui devait précéder ce rassemblement, a été interdite mercredi soir par les autorités, a déclaré à l'AFP Ali Idrissa, coordonnateur du Rotab, une ONG locale, et l'un des organisateurs de la journée.

La majorité des protestataires - parmi lesquels des représentants d'ONG, des étudiants, des hommes politiques - réunis devant le Parlement avaient noué des foulards ou attaché des morceaux de tissu jaune à leur tête ou à leur cou.

"Jaune, c'est la couleur du +yellow cake+", la poudre d'uranium extraite dans les mines d'Areva dans le nord du Niger puis enrichie en France, a expliqué à l'AFP un des manifestants.

Des slogans hostiles à Areva ou à la France, qui détient 80% des parts de l'entreprise, ont été scandés : "A bas Areva!", "Areva dégage!", "Non à la France !"....

Sur des pancartes et banderoles on pouvait également lire: "La jeunesse réveille-toi", "La souveraineté du Niger ne se négocie pas" ou encore "Code minier 2006 ou rien !".

Areva, détenu à 80% par l'Etat français, et le gouvernement nigérien négocient depuis des mois le renouvellement des contrats de deux mines d'uranium, la Somaïr et la Cominak, qui sont arrivés à leur terme fin décembre 2013.

Les discussions achoppent sur la volonté du géant du nucléaire français d'accepter une loi minière votée en 2006, qui ferait croître la taxation sur le minerai extrait de 5,5 à 12% et mettrait à terme à certaines exonérations fiscales, selon Niamey.

Mercredi, le gouvernement français, via son ministre délégué au Développement, Pascal Canfin, a appuyé les demandes nigériennes, qu'il a qualifié de "légitimes".

Le 25 janvier, une marche contre Areva avait déjà été interdite par les autorités de Niamey. Les organisateurs avaient choisi d'annuler le rassemblement qui devait ensuite se tenir.

bh/jf/sba

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