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Livre blanc sur l'avenir du Québec: Marois veut briser le Canada, dit Couillard (VIDÉO)

Marois veut briser le Canada, dit Couillard (VIDÉO)

QUÉBEC - La première ministre Pauline Marois ne cherche qu'une chose: briser le Canada et convaincre les Québécois de renoncer à la citoyenneté canadienne, selon le chef libéral Philippe Couillard.

Aussi, l'engagement pris mercredi par Mme Marois de tenir une consultation sur l'avenir politique du Québec doit être assimilé à une manoeuvre de diversion, a commenté le chef de l'opposition officielle, jeudi, en point de presse.

À ses yeux, la promesse d'un livre blanc suivi d'une consultation sur le statut politique du Québec est de la même eau que le débat lancé l'automne dernier sur la neutralité religieuse de l'État, soit une manoeuvre visant à éviter de s'attaquer aux véritables problèmes.

L'unique objectif du gouvernement Marois «est de briser le Canada et, surtout, de retirer leur citoyenneté canadienne aux Québécois», selon lui.

Cette consultation mènerait inévitablement à un autre référendum sur la souveraineté, croit M. Couillard, convaincu que les Québécois demeurent attachés à leur citoyenneté canadienne et souhaitent parler d'autre chose.

«L'agenda caché est dévoilé», a-t-il dit.

«On a fait diversion avec la charte. Maintenant, on va faire diversion avec un référendum», déplore le chef du PLQ, prompt à dénoncer le parti pris «séparatiste» de Mme Marois.

Sur sa lancée, M. Couillard a livré un vibrant plaidoyer en faveur du lien qui unit le Québec au Canada: «On croit que le meilleur levier de progrès et de développement pour le Québec c'est la fédération canadienne».

Il a dit que s'il formait le prochain gouvernement et qu'une ronde de négociations constitutionnelles était envisagée avec Ottawa, en vue de ramener le Québec dans le giron canadien, il n'est pas question qu'il y participe «sans que l'agenda du Québec soit sur la table».

Cependant, M. Couillard n'a voulu fournir aucun détail sur le contenu de «l'agenda» québécois constitutionnel d'un éventuel gouvernement libéral. Il a dit qu'il était «trop tôt encore pour aller dans la mécanique».

Au lieu de parler de constitution et de référendum, le gouvernement devrait plutôt s'occuper d'économie et d'emploi, conformément aux véritables préoccupations des électeurs, selon sa lecture de leurs attentes. Et ce sont ces enjeux-là qui retiendront son attention en campagne électorale, a-t-il assuré.

Il a aussi dénoncé à l'avance le scénario selon lequel la première ministre pourrait choisir de déclencher des élections générales à très court terme, sans déposer un budget préalablement, ce qui serait une «manoeuvre grossière». M. Couillard exige le dépôt d'un budget incessamment, mais du même souffle annonce d'emblée qu'il est «hautement improbable» que sa formation politique vote en faveur, de toute façon. Si les deux principaux partis d'opposition votent contre le prochain budget, le gouvernement minoritaire de Mme Marois sera défait.

Au contraire du PLQ, Québec solidaire croit que Mme Marois devrait s'engager en campagne électorale à tenir un référendum sur la souveraineté durant le prochain mandat, si elle forme un gouvernement majoritaire. Un tel référendum devrait être précédé d'un projet de constitution, dans son esprit.

«Il faut arrêter de tergiverser», a fait valoir la porte-parole du parti et députée de Gouin, Françoise David, en point de presse.

Elle appuie le projet de livre blanc et de consultation sur le statut du Québec, mais craint que le processus entrepris s'achève «sur une tablette», si la chef péquiste ne prend pas dès maintenant un engagement ferme d'y donner suite.

Son point de vue est partagé par le chef d'Option nationale, Sol Zanetti, lui aussi sceptique quant aux retombées de la démarche gouvernementale annoncée mercredi.

«C'est un leurre préélectoral», selon le chef souverainiste, qui déplore l'absence «d'engagement précis» de la part de Mme Marois de tenir un référendum sur la souveraineté pendant le prochain mandat.

Au nom de la Coalition avenir Québec (CAQ), le député de Lévis, Christian Dubé, a jugé de son côté que le gouvernement devrait s'occuper en priorité de l'état des finances publiques et non du statut politique du Québec.

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