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Equateur: Correa signe le retrait du traité de défense inteaméricaine

Equateur: Correa signe le retrait du traité de défense inteaméricaine

Le président d'Equateur, Rafael Correa, a signé mercredi le décret officialisant le retrait de son pays du Traité interaméricain d'assistance réciproque (TIAR), un accord de défense datant de la Guerre froide, que Quito considère comme anachronique et inféodé aux Etats-Unis.

Dirigeant socialiste au ton très critique envers la Maison Blanche, le chef de l'Etat a pris cette décision après que le Parlement, contrôlé par son parti, eut voté le mois dernier en faveur de ce retrait.

"L'Equateur dénonce dans tous ses articles le Traité interaméricain d'assistance réciproque", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

"C'était un instrument obsolète au service d'intérêts hégémoniques", a commenté sur Twitter le chef de la diplomatie équatorienne Ricardo Patiño, soulignant que le TIAR n'avait "pas empêché l'agression britannique envers l'Argentine".

Une référence à la guerre en 1982 pour le contrôle des Malouines, l'Argentine n'ayant pas reçu le soutien des Etats-Unis à l'époque.

La résolution, votée par le Parlement le 21 janvier dernier, affirmait que cet accord n'était "plus en phase avec le contexte global et régional" et n'avait "à aucun moment répondu aux nécessités" de la région.

Le TIAR avait été signé en 1947, puis ratifié trois ans plus tard par l'Équateur.

En juin 2012, lors de la 42e assemblée générale de l'Organisation des États Américains (OEA), l'Équateur, le Venezuela, la Bolivie et le Nicaragua avaient annoncé leur intention de se retirer de ce traité de défense.

Ces pays, qui entretiennent des relations tendues avec la Maison Blanche, reprochent régulièrement à Washington d'exercer une tutelle sur les organismes interaméricains comme l'OEA.

sp/pz/plh

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