Les tentatives pour régler la crise politique en Ukraine de manière pacifique sont vaines, a déclaré samedi le ministre de l'Intérieur, Vitali Zakhartchenko, en accusant les manifestants de stocker des armes.
"Les événements des derniers jours dans la capitale ukrainienne ont montré que nos tentatives pour régler le conflit de manière pacifique, sans recours (...) à la force, étaient vaines", a écrit le ministre dans un communiqué.
"Nos appels n'ont pas été entendus et la trêve est violée", a-t-il dit, accusant les manifestants de "stocker des armes" dans le centre de Kiev.
Le ministre de l'Intérieur, dont le départ fait partie des principales revendications de l'opposition, a affirmé que des représentants de forces de l'ordre avaient tenu des négociations avec des membres de l'opposition, sans résultat.
"Ils n'ont plus aucune influence sur les groupes radicaux qui contrôlent les bâtiments occupés (notamment la mairie de Kiev et le ministère de l'Agriculture, ndlr) et font usage de la force", a-t-il affirmé.
Après près de deux jours de retour au calme, la tension est de nouveau montée dans la nuit de vendredi à samedi rue Grouchevski à Kiev, où de violents affrontements plus tôt dans la semaine ont fait au moins deux morts.
Les manifestants ont enflammé des pneus sur la barricade qui les sépare des forces de l'ordre, envoyant samedi une épaisse fumée noire haut dans le ciel au-dessus de la capitale ukrainienne.
Ils ont lancé des cocktails Molotov et des pavés vers les policiers des forces antiémeutes, qui ont répliqué avec grenades assourdissantes et balles en caoutchouc.
Le ministère de l'Intérieur avait déjà affirmé dans la nuit que les manifestants avaient rompu la trêve observée depuis jeudi midi en se livrant à des "provocations".
Samedi, le ministère de l'Intérieur a également accusé les contestataires d'avoir capturé trois policiers dans la mairie de Kiev depuis plusieurs semaines. L'opposition a démenti.
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