Cuba ne réintégrera pas l'Organisation des Etats américains (OEA), dont elle a été écartée en 1962, malgré l'invitation de son secrétaire général José Miguel Insulza à participer à un autre sommet régional à Cuba, a déclaré vendredi le ministre cubain des Affaires étrangères.
"La position de Cuba à l'égard de l'OEA reste invariable : nous n'en changerons pas", a assuré à la presse Bruno Rodriguez à l'inauguration du centre de presse du sommet de la Communauté des Etats d'Amérique latine et des Caraïbes (Celac) qui aura lieu mardi et mercredi à La Havane.
L'OEA "a un passé historique négatif en tant qu'instrument de domination des Etats-Unis qui ne peut pas se résoudre par une quelconque réforme", a expliqué le chef de la diplomatie cubaine.
Le Chilien José Miguel Insulza est le premier secrétaire général de l'OEA à se rendre en visite à Cuba depuis l'avènement de la Révolution cubaine en 1959, en réponse à l'invitation lancée par Cuba qui a présidé la Celac en 2013.
"La Celac agit conformément à la courtoisie diplomatique en invitant le secrétaire général (de l'OEA), comme cela a été le cas au cours des sommets précédents", en janvier 2013 au Chili et en décembre 2011 au Venezuela, a expliqué M. Rodriguez.
La OEA avait exclu Cuba en 1962, dans le but d'isoler diplomatiquement le régime communiste de Fidel Castro. La mesure avait été annulée en 2009, mais Cuba n'a jamais tenté de réintégrer l'organisation continentale.
En 1996, alors qu'il était ministre chilien des Affaires étrangères, José Miguel Insulza, avait été chargé de la normalisation des relations diplomatiques avec Cuba, interrompues après le putsch de 1973 au Chili.
Le deuxième sommet de la Celac doit débuter samedi avec les rencontres d'experts, puis des ministres des Affaires étrangères, et se conclure mardi et mercredi par les réunions des chefs d'Etat et de gouvernement des 33 pays qui la composent - tout le continent américain à l'exception des Etats-Unis et du Canada.
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