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Mort d'un colonel congolais: aucune piste écartée (ministre)

Mort d'un colonel congolais: aucune piste écartée (ministre)

L'enquête sur la mort du populaire colonel Mamadou Ndala, tué début janvier dans l'est de la République démocratique du Congo, ne néglige aucune piste comme en témoignent un certain nombre d'interpellations dans l'armée, a déclaré mardi le gouvernement de Kinshasa.

L'exécutif, sur la base de renseignements peut-être erronés, avait incriminé dans un premier temps des rebelles ougandais présents dans l'Est de la RDC, a reconnu le ministre de la Communication, Lambert Mende.

"Cela n'a pas empêché" la commission d'enquête militaire "d'aller au-delà de ces premières impressions et de procéder à des interpellations d'officiers [...], ce qui révèle qu'aucune hypothèse n'a été négligée ni privilégiée", a ajouté M. Mende, également porte-parole du gouvernement.

Le ministre a notamment affirmé que l'aide de camp du défunt colonel, le capitaine Moïse Banza, était désormais interrogé dans le cadre de cette enquête.

Cet officier avait été arrêté brutalement devant plusieurs témoins dans Kinshasa samedi, pour une affaire connexe, avait alors affirmé M. Mende à l'AFP.

Devant la presse,lundi, le ministre a indiqué qu'il était reproché au capitaine Banza "d'avoir fouillé son chef" sur les lieux du crime "alors que les enquêteurs arrivaient" et d'avoir gardé sur lui tous les effets qu'il [avait] trouvés sur" le défunt, notamment son téléphone.

Chef du 42e bataillon commando de l'Unité de réponse rapide (URR) congolaise, le colonel Ndala a été tué le 2 janvier par un tir de roquette ayant visé son véhicule dans le Nord de la province riche et instable du Nord-Kivu, où sévissent plusieurs dizaines de groupes armés locaux et étrangers.

Kinshasa a accusé dans un premier temps les rebelles ougandais de l'Alliance des forces démocratiques - Armée nationale pour la libération de l'Ouganda (ADF-Nalu), contre lesquels l'URR était mobilisée, d'être derrière l'attaque fatale, mais l'instruction semble s'orienter vers un règlement de compte interne l'armée.

Selon une source proche de l'enquête, une trentaine de personnes dont bon nombre de militaires ont été arrêtés dans le cadre des travaux de la commission chargée de faire la lumière sur le crime.

De nombreux congolais voient dans l'officier mort à 35 ans un héros auréolé de nombreuses victoires contre la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23), vaincue début novembre par les forces gouvernementales, avec le soutien des Casques bleus

mj/

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