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Montreux attend le face-à-face entre régime et opposition de Syrie

Montreux attend le face-à-face entre régime et opposition de Syrie

La petite ville suisse de Montreux s'apprête à accueillir, sous haute sécurité, les délégations du régime et de l'opposition de Syrie pour la conférence Genève II à la recherche d'une issue au conflit qui ravage ce pays depuis 2011.

Les yeux du monde seront rivés mercredi sur la paisible station au bord du lac Léman. La rue où a lieu la conférence a été fermée à la circulation avec une forte présence policière.

Ce face-à-face, inédit depuis le début de la guerre qui a fait plus de 130.000 morts en près de trois ans, se déroulera sous l'égide de l'ONU et en présence des principaux parrains des deux bords, les Etats-Unis, alliés de l'opposition et la Russie, soutien indéfectible du régime de Damas.

Dans cette ville de 15.000 habitants plus connue pour son festival de jazz en été, Nicholas Briot, un garagiste parle d'un "évènement historique pour Montreux".

La conférence se tiendra à l'hôtel Petit Palais, dans le centre à quelques mètres d'une imposante statue du chanteur légendaire Freddy Mercury.

Dès lundi des cartons portant le nom de la quarantaine de pays représentés étaient posés sur les tables de la salle de 240 places au sous-sol où se tiendra la séance inaugurale, finalement sans l'Iran.

Cet allié du régime syrien a été exclu in extremis lundi après le retrait par l'ONU de l'invitation à Téhéran qui, selon l'organisation, a refusé de soutenir un gouvernement de transition à Damas.

Lundi, avant le retrait de l'invitation, le carton pour la République islamique était bien visible sur l'une des tables, selon des journalistes de l'AFP.

Les tables de l'opposition et du régime se font face, séparées par celle réservée notamment au secrétaire général patron de l'ONU Ban ki-moon, à l'émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, aux Etats-Unis et à la Russie.

Les photographes seront autorisés à prendre des photos pendant quelques minutes au début de la séance, tandis que les journalistes suivront les discours d'ouverture dans le centre de presse à quelques mètres de l'hôtel.

Selon la police, les membres des délégations seront logés dans quatre hôtels, où agents de sécurité et gendarmes avec chiens policiers étaient à l'oeuvre depuis mardi matin.

"Il y a des délégations qui veulent être physiquement séparées, qui ne peuvent et ne veulent pas être dans le même hôtel", souligne à l'AFP le commissaire Jean-Christophe Sauterel de la police suisse. "Il y a une protection rapprochée qui est plus ou moins importante pour garantir la sécurité de ces délégations", a-t-il précisé.

Des centaines de journalistes sont attendus à Montreux et un grand nombre était déjà arrivé mardi.

Les délégations du régime, présidée par le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem, et de l'opposition sont attendus mardi en début de soirée.

En cours de journée, l'avion transportant les représentants du pouvoir a été bloqué pendant cinq heures à Athènes, une source syrienne affirmant que les autorités grecques refusaient de fournir du carburant à l'appareil, tandis qu'Athènes évoquait "une procédure pour l'inspecter" en raison des sanctions qui frappent la Syrie.

Selon le quotidien La Tribune de Genève, des opposants syriens ont aussi connu mardi des difficultés de sécurité et de visa pour se rendre en Suisse.

"Faut surtout que ça réussisse", affirme Francie Maréchal, une habitante, qui ajoute "j'espère qu'on se souviendra du nom de Montreux pour la paix en Syrie".

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