JOHANNESBURG - Deux responsables du parti au pouvoir en Afrique du Sud, liés à l'embauche du faux interprète en langue des signes lors des funérailles de Nelson Mandela, ont démissionné du Congrès national africain (ANC), ont rapporté les médias sud-africains mardi.
Le quotidien «New Age» affirme que les deux responsables sont Bantubahle Xozwa, ancien chef des affaires religieuses et traditionnelles à l'ANC, et également propriétaire de l'entreprise ayant embauché le faux interprète, ainsi que sa femme Cikizwa, qui était l'assistante personnelle d'un important porte-parole du parti.
L'agence de presse South African Press Association (SAPA) cite un autre porte-parole du parti, Keith Khoza, qui a déclaré que les deux responsables avaient démissionné.
«Aucune raison n'a été donnée», affirme SAPA en citant M. Khoza. «Ils ont seulement remis leur lettre de démission. Cela s'est produit en décembre, après l'incident.»
M. Xozwa a déclaré que l'interprète en langue des signes, Thamsanqa Jantjie, ne travaillait pas pour son entreprise lors de la cérémonie d'hommage à Nelson Mandela, le 10 décembre, à laquelle participaient le président des États-Unis et plusieurs autres dirigeants étrangers.
M. Jantjie, dont l'interprétation en langue des signes ne voulait rien dire selon les experts, a expliqué par la suite qu'il était atteint de schizophrénie, qu'il avait halluciné et vu des anges lors de la cérémonie.
Des proches ont également affirmé qu'il avait été impliqué dans le lynchage de deux hommes en 2003, mais qu'il avait été déclaré inapte à subir son procès pour des raisons de santé mentale.
Nelson Mandela, héros de la lutte contre l'apartheid et premier président noir de l'Afrique du Sud, est mort le 5 décembre à l'âge de 95 ans.
Retrouvez les articles du HuffPost sur notre page Facebook.
>Comment connecter son compte HuffPost à Facebook pour pouvoir commenter?
INOLTRE SU HUFFPOST