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Dalle du pont Champlain: la structure n'est pas à risque, dit la Société des ponts

Dalle du pont Champlain: la structure n'est pas à risque, dit la Société des ponts
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La Société des ponts Jacques-Cartier et Champlain (SPJCC) a voulu se faire rassurante lundi concernant l'état de la dalle du pont Champlain, à la suite d'informations selon lesquelles elle serait à risque d'une rupture locale.

Un rapport d'inspection de 2012, dont La Presse a obtenu copie, révèle que les risques de « rupture locale » de la dalle de béton du pont Champlain « sont réels, et ce, depuis plusieurs années », en raison du mauvais état des joints de dilatation et du mauvais état du béton.

On peut aussi y lire que certains câbles de précontrainte transversale ont plusieurs fils sectionnés.

La SPJCC insiste qu'il n'y a pas de risque au niveau de la structure et que les problèmes mentionnés dans le rapport sont connus depuis des années.

« C'est une problématique qu'on gère depuis quelques années. Au niveau de la dalle de béton, c'est un nid de poule qui se forme, mais l'intégrité structurale n'est pas compromise. Par contre, c'est un enjeu de circulation qu'il faut gérer et nos équipes sont à pied d'uvre là-dessus », affirme le porte-parole de la SPJCC, Jean-Vincent Lacroix, en entrevue à Radio-Canada.

Selon M. Lacroix, les conclusions du rapport d'inspection de 2012 sont très similaires à ce que la Société avait présenté aux médias en 2011. De grands travaux sont d'ailleurs prévus pour résoudre la situation.

« Des ruptures locales au niveau des joints de dilatation, on en note depuis environ 14 ans. Lorsqu'il y a un nid de poule, on intervient rapidement, on installe une plaque d'acier, et on vient réparer la nuit lorsqu'il y a moins de circulation », explique-t-il.

M. Lacroix se fait aussi rassurant concernant la problématique des câbles. « Dans le pire des cas, on a environ 10 % de perte de câbles et on a besoin d'environ 50 % des câbles [pour assurer l'intégrité structurelle], alors on est encore loin du niveau de risque », dit-il.

« Comme c'est un pont vieillissant, il va falloir maintenir le cap sur ce type d'intervention, mais il n'y a pas d'inquiétude au niveau de la structure et de son intégrité », ajoute-t-il.

De son côté, le ministre québécois des Transports, Sylvain Gaudreault, dit avoir pris connaissance de ce problème lundi matin, en consultant les médias.

« Ce rapport, je l'ai appris ce matin. Il faut que je vérifie à l'intérieur du ministère, pour voir si Transports Canada avait informé Transports Québec. Ce pont est de responsabilité fédérale, c'est au ministre [fédéral des Transports, Denis] Lebel de commenter. Ça démontre la nécessaire transparence et la pertinence d'avoir un bureau de projet conjoint [entre le provincial et le fédéral] », a-t-il dit en entrevue à Radio-Canada.

« On sait que le pont doit être reconstruit le plus rapidement possible. » Le ministre a ajouté que le provincial et le fédéral allaient travailler ensemble et « s'assurer de réagir en cas de fermeture complète ».

En novembre, la découverte d'une section de la structure affaiblie par la corrosion a nécessité l'installation d'une super-poutre destinée à consolider la structure, en absorbant une partie du poids.

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