C'est à Paris, dans la salle du prestigieux Théâtre des Champs-Élysées, non loin de l'avenu du même nom, que l'orchestre de chambre les Violons du Roy a terminé vendredi sa tournée européenne des plus grandes salles du continent.
Cette tournée, organisée à la demande de la mezzo-soprano vedette d'origine tchèque Magdalena Kozena, qui a mené la formation québécoise de Londres à Berlin et à Bruxelles, fut triomphale.
À Paris, vendredi, l'enthousiasme du public était palpable. Le comédien Jean Rochefort entendait les Violons du Roy pour la première fois.
« J'ai ressenti de grandes émotions, a-t-il affirmé. Je trouve qu'il y a là une espèce de jeunesse... de spontanéité extraordinaire. Je passe une soirée merveilleuse. »
D'autres, qui les connaissent très bien et qui étaient aussi dans la salle, ne tarissaient pas d'éloges.
« Les Violons du Roy, c'est non seulement un des tout premiers orchestres de chambre au monde, mais ils ont à mon sens une couleur, un son, une identité que je n'ai retrouvés nulle part ailleurs », a indiqué le pianiste Alexandre Tharaud.
Au programme, pour cette tournée qui soulignait également le 30e anniversaire de l'orchestre : Mozart (trois aires de La clémence de Titus, la Symphonie nº 33...) et Haydn (Symphonie nº 85).
« Moi, ce qui m'intéresse déjà, c'est quelle va être la prochaine étape, explique le chef d'orchestre Bernard Labadie. À quoi ça va nous mener. Et l'absolue nécessité de performer au plus haut niveau. Parce que dans le milieu où on est, il n'y a pas de neutre. C'est soit la marche avant, soit la marche arrière. Et il y a énormément de compétition. »
À en juger d'après la réaction du public et les critiques, les ambitions du chef d'orchestre et de ses musiciens ne sont en rien exagérées.
D'après le reportage d'Alexandra Szacka