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Ukraine: les opposants se mobilisent malgré les nouvelles lois répressives

Ukraine: les opposants se mobilisent malgré les nouvelles lois répressives

Les opposants pro-européens ukrainiens renforçaient samedi leurs barricades à Kiev à la veille d'une nouvelle manifestation, défiant le président Viktor Ianoukovitch qui dans ce contexte tendu a décidé de ne pas se rendre au forum économique de Davos.

M. Ianoukovitch, confronté depuis près de deux mois à un mouvement de contestation, a promulgué vendredi soir une série de nouvelles lois renforçant les sanctions à l'égard des manifestants, jugées répressives par l'opposition et largement condamnées par les Occidentaux.

Loin de se montrer intimidés, les protestataires qui occupent la place de l'Indépendance, dans le centre de la capitale, ont renforcé dans la nuit de vendredi à samedi leurs barricades avec du fil de fer barbelé.

"Nous revenons au stalinisme. Quand ces lois seront mises en oeuvre, la situation en Ukraine sera pire qu'en Russie ou au Bélarus", a déclaré à l'AFP un des manifestants, Leonid Tertitchnyi, originaire de la région de Tcherkassk (centre de l'Ukraine).

"Mais ces lois ne nous font pas peur, elles n'ont fait que mobiliser encore plus les gens. Les protestations vont se poursuivre", a-t-il assuré.

Les dirigeants de l'opposition ukrainienne appellent à une nouvelle grande manifestation, dimanche à 10H00 GMT, la huitième depuis le début de la contestation.

Vendredi soir, un député du parti d'opposition Oudar, du célèbre boxeur Vitali Klitschko, a annoncé qu'une grève générale se préparait.

"Aujourd'hui nous avons commencé à préparer une grève nationale", a déclaré Sergueï Kapline à la télévision.

Dans ce contexte, M. Ianoukovitch a décidé de ne pas se rendre au forum économique de Davos en Suisse qui s'ouvre mercredi, et sera représenté par son Premier ministre Mykola Azarov.

"Le président n'ira pas à Davos. Il restera en Ukraine", a déclaré samedi à l'AFP une source au sein de l'administration présidentielle.

Signe de la profonde crise que traverse le pouvoir, le chef de l'Etat a aussi limogé vendredi soir le chef de l'administration présidentielle, Sergiy Liovotchkine.

Ce dernier avait soumis sa démission après la dispersion violente d'une manifestation sur la place de l'Indépendance fin novembre, mais M. Ianoukovitch l'avait refusée.

La porte-parole du président, Darka Tchepak, pourrait aussi quitter son poste, a indiqué à l'AFP une source officielle.

La contestation du régime ukrainien est née du refus fin novembre de M. Ianoukovitch de signer un accord d'association avec l'Union européenne au profit d'un rapprochement avec Moscou.

os-as/edy/ml

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