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Théâtre d'Aujourd'hui : Sylvie Drapeau renoue avec la femme sans nom de «La Liste»

Théâtre d'Aujourd'hui : Sylvie Drapeau renoue avec la femme sans nom de «La Liste»
MARTINE DOUCET

Quatre ans après avoir joué dans La Liste, une pièce portée aux nues tant par le public que par la critique, Sylvie Drapeau retrouve les mots de Jennifer Tremblay dans Le Carrousel, le deuxième volet d’une trilogie très attendue.

Avec La Liste, la dramaturge québécoise a non seulement été récompensée du Prix du Gouverneur général 2008 et du Prix Michel-Tremblay 2011, mais elle a également vu ses mots être traduits dans cinq langues et voyager dans huit pays.

C’est d’ailleurs au cours de la tournée que Sylvie Drapeau, interprète solo de la pièce, a appris que l’auteure allait poursuivre l’aventure. « Lors des rencontres avec le public, plusieurs spectateurs exprimaient leur envie de savoir ce qui arrivait à la femme dans la pièce. Avec le temps, l’histoire du Carrousel est née dans la tête de Jennifer, et un troisième volet s’est ensuite imposé. »

Après avoir fait la connaissance de cette femme sans nom, qui fait et refait sans cesse la liste des événements ayant précédé et possiblement entraîné la mort de sa voisine, le public est invité à la retrouver dans un tourbillon de réflexions sur la filiation.

« Le Carrousel représente les images et les personnages qui passent et qui ressurgissent sans arrêt dans sa tête. La narratrice s’adresse à sa grand-mère décédée, en se rendant au chevet de sa mère mourante. Elle mène une enquête pour comprendre d’où vient sa mère et pourquoi elle lui a transmis ses propres angoisses. On la suit dans son périple au présent et dans les méandres du passé, dans les cycles de joie, de peine, d’amour, d’érotisme, d’abus et de violence. »

Aux yeux de Sylvie Drapeau, Le Carrousel n’est pas une suite de La Liste, mais plutôt un accès à de nouvelles sphères d’un même univers. « On n’est pas du tout dans les mêmes zones. Ceux qui n’ont pas vu la première pièce ne se sentiront pas écartés. La Liste abordait des sujets comme l’hyper responsabilité et la culpabilité, et le personnage était très fermé. C’est la tête qui parlait. Dans Le Carrousel, on est dans le cœur. On découvre une tout autre facette de la narratrice. On sent que quelque chose s’est ouvert et que son cœur s’adresse à nous. C’est tout aussi touchant, mais différemment. »

En plus de découvrir de nouvelles facettes de son personnage, Sylvie Drapeau est dirigée par un nouveau regard, alors que Patrice Dubois se charge de la mise scène du Carrousel, quatre ans après que Marie-Thérèse Fortin ait donné vie à La Liste. « Patrice me dirige tellement ailleurs que je ne pense même plus à La Liste. Avec Marie-Thérèse, on était dans quelque chose d’assez stylisé. Mais cette fois, Patrice me pousse vers quelque chose de naturel, de très simple et de moins chargé. Mon personnage est davantage une conteuse. »

Le troisième volet de cette histoire, La Délivrance, vient d’être publié, mais Sylvie Drapeau se garde bien de le lire tant qu’elle jouera encore Le Carrousel à Montréal.

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