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Triompher après l'échec

Triompher après l'échec

Après avoir passé si près de goûter à l'ivresse de la victoire, les 49ers de San Francisco n'ont qu'un seul objectif en tête : soulever le trophée Lombardi. Les éliminatoires de la NFL commence ce week-end avec quatre duels.

Un texte d'Olivier Paradis-Lemieux

et de Félix St-Aubin

49ers de San Francisco (12-4) @ Packers de Green Bay (8-7-1)

Le retour au jeu d'Aaron Rodgers a permis aux Packers de coiffer les Bears de Chicago (8-8) au sommet de la Division nord. Cette semaine, un tout autre défi l'attend,

Les 49ers se classent au 5e rang de la NFL en ce qui a trait aux verges allouées par rencontre (316,9). Il s'agit d'une différence de 25 places avec les Bears (394,6).

La défense californienne est supérieure à celle de Chicago à tous les points de vue. Les 49ers comptent probablement sur le meilleur quatuor de secondeur de la ligue en Patrick Willis, NaVorro Bowman, Aldon Smith et Ahmad Brooks.

Il est extrêmement difficile de transporter le ballon contre ces quatre joueurs. L'attaque aérienne devient donc prévisible et c'est de cette manière que l'entraîneur Jim Harbaugh arrive à choisir les schémas défensifs adéquats pour neutraliser ses rivaux.

Rodgers n'est toutefois pas en reste. Dimanche, il comptera sur un arsenal bien garni. Les receveurs de passe Jordy Nelson, James Jones et Randall Cobb seront tous d'office.

Qui plus est, pour la première fois depuis 2009, les hommes de Mike McCarthy entameront un match éliminatoire avec un demi à l'attaque qui a franchi le plateau symbolique de 1000 verges au sol. Cette facette du jeu a fait défaut aux Packers depuis quelques années.

La solution s'appelle Eddie Lacy. L'ancien du Crimson Tide de l'Université de l'Albama a enregistré un cumulatif de 1435 verges et 11 majeurs cette saison. Il pourrait très bien être le facteur qui détermine si Green Bay accédera aux séries de divisions ou s'ils subiront un troisième revers d'affilée contre San Francisco, dont deux ont eu lieu en éliminatoires.

La bête noire

Colin Kaepernick s'est mesuré aux Packers en deux occasions. Dans chacun de ces duels, il a signé des performances remarquables.

Tout d'abord, au deuxième tour éliminatoire en 2013, Kaepernick avait complété 17 de ses 31 relais pour 263 verges, 2 touchés et 1 interception, en plus de porter le ballon à 16 reprises pour 181 verges supplémentaires et 2 autres majeurs. Le terrain parcouru par la voie terrestre est un record des éliminatoires pour un quart-arrière.

Le 8 septembre dernier, lors de la première semaine d'activité, le pivot de 26 ans en a rajouté. Il avait réussi à atteindre ses receveurs 27 fois sur une possibilité de 39 passes tentées, bon pour 412 verges et 3 touchés.

Il n'y a aucun doute, Kaepernick se plaît lorsque la défense wisconsinienne se retrouve devant lui. Qui plus est, le secondeur extérieur Clay Matthews ne participera pas à la rencontre du week-end en raison d'une blessure au pouce. Le Québécois et ancien membre des Spartiates du Cégep du Vieux-Montréal Andy Mulumba prendra sa place dans la formation, l'occasion rêvée pour se faire réellement valoir.

Un facteur pourrait bien neutraliser, en partie, l'attaque des Niners. Il se nomme Lambeau Field. Kaepernick n'a jamais foulé le mythique terrain des Packers. Trouvera-t-il que la température à Green Bay (qui oscillera autour des -23 °C) est bien différente du chaud soleil de la Californie?

Saints de La Nouvelle-Orléans (11-5) @ Eagles de Philadelphie (10-6)

Les Eagles entameront les éliminatoires avec le quart qui a conclu la saison avec la meilleure cote d'efficacité et un demi à l'attaque qui compte un cumulatif de 2146 verges. Nul ne peut penser le contraire, l'attaque de Chip Kelly est balancée et c'est pourquoi elle est si dominante.

Philadelphie pointe au sommet du circuit Goodell lorsqu'il faut courir avec le ballon. Au mois de janvier, et principalement dans une ville où la température est plus souvent qu'autrement sous le point de congélation, le fait d'être performant au sol est une arme redoutable.

Les Eagles peuvent infliger des dégâts à une défense de bien des manières. Les ailiers rapprochés Brent Celek et Zach Ertz jouent dans l'ombre de Nick Foles, LeSean McCoy et DeSean Jackson, mais effectuent un travail colossal. Chacun des 11 joueurs présents sur le terrain poussent dans la même direction.

Mais tout n'est pas rose à Philadelphie, l'équipe a beaucoup de difficulté à contrer la passe. Elle se retrouve notamment en queue de peloton et lorsqu'on est confronté à Drew Brees, rares sont les formations qui s'en sortent indemnes.

Brees a encore une fois été phénoménal cette saison. L'athlète d'Austin, au Texas, a obtenu plus de 5000 verges par la voie des airs pour une troisième année d'affilée, la quatrième de sa carrière.

Il a également rejoint l'une de ses nombreuses cibles 39 fois dans la zone des buts. Il s'agit d'une sixième campagne de suite où il enregistre 33 passes de touchés ou plus.

Il est très probable que l'ancien des Chargers se paie un festin offensif au Lincoln Financial Field.

L'issue du match pourrait très bien être déterminée par la confrontation entre l'attaque pennsylvanienne et la défense louisianaise. Les Saints se positionnent au 4e échelon de la NFL dans la catégorie des verges accordées.

La tenue de Cameron Jordan et Junior Gallette, qui mènent respectivement la formation pour les sacs du quart avec 12,5 et 12, y est étroitement liée. Le maraudeur Kenny Vaccaro, pourtant une recrue, a aussi eu son mot à dire dans les succès de La Nouvelle-Orléans.

Deux quarts dominants, le demi le plus prolifique de la dernière campagne, deux défenses aux antipodes, des instructeurs qui n'ont vraiment pas froid aux yeux, tout est en place pour que cet affrontement soit tout simplement explosif.

Chiefs de Kansas City (11-5) @ Colts d'Indianapolis (11-5)

Il y a deux semaines, la défense des Colts avait limité les Chiefs à 7 points dans une victoire de 23-7. Un présage pour l'affrontement de samedi en lever de rideau des éliminatoires de la NFL?

Impressionnante en première moitié de saison, la défense des Chiefs a perdu une bonne partie de son lustre depuis. Menée par une ligne dominante, elle enregistrait les sacs et les pressions sur le quart adverse à un rythme historique. Mais des blessures aux secondeurs Justin Houston (11 sacs) et Tamba Hali (11 sacs), ainsi que des ajustements apportés par les coordonnateurs adverses, ont diminué l'efficacité du front de Kansas City.

Lors de leurs 9 premiers matchs, 9 victoires, les Chiefs n'ont jamais accordé plus de 17 points (moyenne de 11,6 pts/match). Au cours de leurs 7 derniers, ponctués de 5 défaites, Kansas City a seulement empêché les pitoyables Redskins de franchir les 20 points (moyenne de 27,7 pts/match). Les Chiefs se sont appuyés davantage sur le blitz, exposant ainsi plus facilement leur tertiaire pour le jeu aérien adverse.

Bonne nouvelle pour les Missouriens, Houston devrait réintégrer la formation samedi après avoir raté les cinq derniers matchs de l'équipe. Même s'il n'est pas aussi dominant qu'au début de la saison, la ligne offensive des Colts devra le contenir jeu après jeu.

Les Colts ont aussi dû composer avec des blessures à des joueurs-clés, mais aucune n'a été plus difficile à surmonter que celle subie par Reggie Wayne à la mi-saison. Sans le receveur éloigné étoile comme cible, Luck a semblé perdre ses moyens pendant quelques semaines. Mais le quart de deuxième année s'est finalement replacé dans les quatre derniers matchs.

Même si T.Y. Hilton (1083 verges, 5 touchés) est en train de s'établir comme un possible receveur numéro un, l'absence de Wayne diminue grandement les chances des Colts de se rendre jusqu'au match final.

Dans le champ-arrière, le coordonnateur à l'attaque Pep Hamilton continue de donner des portées à Trent Richardson, chèrement acquis des Browns de Cleveland pour un choix de première tour. Richardson n'a pas dépassé les 80 verges cette saison et montre une moyenne famélique de 3,0 verges par course. Les Colts doivent faire confiance à Donald Brown (5,3 verges/course) et lui offrir un plus grand nombre d'occasions de se faire valoir. Une course de Richardson est presque toujours un essai perdu.

Pour les hommes d'Andy Reid, le plan de match en attaque est plus simple : donnez le ballon le plus souvent à Jamaal Charles. Avec 19 touchés et près de 2000 verges au compteur, Charles aurait pu être nommé le joueur le plus utile à son équipe si Peyton Manning n'avait pas connu une saison aussi exceptionnelle.

Entre Luck et Charles, celui qui connaîtra le meilleur match devrait mener son équipe à la victoire.

Chargers de San Diego (9-7) @ Bengals de Cincinnati (11-5)

Les Chargers ne devraient pas être des éliminatoires. La direction de la ligue a expliqué que les officiels ont erré lors de la dernière rencontre de la formation. Une pénalité aurait dû être infligée à San Diego sur un placement raté des Chiefs, qui aurait donné la victoire à Kansas City et aurait éliminé les Chargers. Cinq verges de moins auraient permis à Ryan Succop de tenter un placement de 36 verges, quasi-automatique dans la NFL.

Mais les Chargers seront bien là et leur duel contre les Bengals promet. Les quarts Philip Rivers et Andy Dalton ont tous deux lancé pour plus de 4200 verges et 30 touchés (32 et 33, respectivement).

Rivers s'est trouvé un partenaire de danse en Keenan Allen (1046 verges, 8 touchés), un receveur éloigné recrue. Avec l'excellent ailier rapproché Antonio Gates, Allen a pallié avec brio la perte de Malcolm Floyd, absent depuis le deuxième match de la campagne.

Cincinnati possède en A.J. Green un des meilleurs receveurs de la NFL. Il suffit à Dalton de lancer vaguement le ballon dans sa direction pour que le produit des Bulldogs de l'Université de la Georgie le capte. À sa troisième saison chez les professionnels, Green a réussi 98 attrapés pour des gains de 1426 verges et 11 touchés. Marvin Jones (712 verges, 10 touchés) le complète habilement.

Dalton aura devant lui une défense qui en arrache par la voie des airs, alors que Rivers fera face à une des meilleures de la ligue. San Diego accorde en moyenne 259 verges par la passe, au 29e rang de la ligue, pendant que celle des Bengals ne donnent qu'un maigre 210 verges, au 5e échelon.

Cincinnati s'est maintenue dans les cinq premières de la ligue pour les verges et les points accordés, malgré la blessure qui a mis un terme en octobre à la saison du plaqueur étoile Geno Atkins.

Le seul duel entre les deux équipes cette année a été un affrontement plutôt défensif remporté 17-10 par les Bengals. Dimanche, San Diego devra trouver le moyen de limiter à nouveau Dalton tout en ouvrant, cette fois, des brèches dans la défense de Cincinnati. La commande est lourde, mais les Chargers en ont surpris plus d'un en 2013. Parlons-en aux Broncos de Denver...

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