Maintenant que presque toute l'oeuvre de sir Arthur Conan Doyle sur le célèbre détective est du domaine public, les écrivains devraient-ils pouvoir utiliser le personnage sans demander la permission ni payer de droits?
La semaine dernière, un juge de l'Illinois, Ruben Castillo, a statué que le personnage du célèbre détective ainsi que celui de son ami Watson ou de l'infâme Moriarty n'étaient pas couverts par le droit d'auteur toujours existant aux États-Unis pour 10 nouvelles publiées après 1923.
Il n'est donc plus obligatoire que des droits d'auteur soient versés à la succession de l'auteur, gérée par la compagnie Conan Doyle Estate. Le juge a estimé que seuls les éléments de l'histoire de ces 10 nouvelles étaient toujours protégés, mais que tout le reste était libre de droits.
La succession de Doyle n'est cependant pas du même avis et songe à porter la cause en appel ce mois-ci. Les descendants de l'auteur et physicien écossais affirment que celui-ci a continué à développer les personnages de Holmes et du Dr Watson dans ses dernières oeuvres, de sorte que ceux-ci devraient demeurer intouchables jusqu'à l'échéance des derniers droits d'auteur de Doyle, à la fin de 2022.
L'auteur et éditeur Leslie Klinger, qui s'oppose à la succession de Conan Doyle, n'est pas d'accord avec cet argument. La décision du juge de Chicago lui permet de poursuivre son travail sur le livre In the company of Sherlock Holmes, un recueil de nouvelles originales mettant en scène les personnages et d'autres éléments inspirés de l'oeuvre de Conan Doyle.
Le livre devrait paraître à l'automne.