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Menace sur le Canal de Panama: l'Espagne tente une médiation

Menace sur le Canal de Panama: l'Espagne tente une médiation

L'Espagne a engagé des conversations avec le Panama et le groupe Sacyr afin de trouver "la meilleure solution" face à la menace de suspension du chantier du Canal de Panama, annoncée jeudi par le constructeur espagnol.

La ministre de l'Equipement, Ana Pastor, "dialogue aussi bien avec le gouvernement du Panama, à travers son ministre chargé des affaires du Canal, qu'avec Sacyr", a indiqué vendredi son ministère.

"Le Panama est un pays ami et proche de l'Espagne, avec lequel nous partageons le même souhait et intérêt de trouver une solution le plus rapidement possible", a affirmé de son côté le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Garcia Margallo, qui a ajouté travailler "pour trouver un accord qui mette un terme à ce déséquilibre commercial".

Sacyr, qui dirige le consortium GUPC chargé des travaux d'élargissement, a menacé jeudi de "procéder à la suspension des travaux" si l'Autorité du canal de Panama (ACP) ne payait pas, sous trois semaines, la somme de 1,6 milliard de dollars (environ 1,2 milliard d'euros) pour couvrir "les surcoûts" survenus sur le chantier.

Ce montant est jugé "irresponsable" par les autorités du Panama.

Outre Sacyr, le consortium, qui avait décroché le contrat de ce gigantesque chantier en 2009, est formé par la firme italienne Impregilo, la belge Jan de Nul et la panaméenne Constructora Urbana.

Face à la menace de suspension des travaux, le président panaméen Ricardo Martinello a annoncé jeudi qu'il allait prochainement se rendre en Espagne et en Italie.

Vendredi, Madrid n'avait toutefois pas reçu d'annonce officielle de sa visite. "Pour l'instant, nous n'avons pas été prévenus", a-t-on indiqué au siège du gouvernement.

Passant notamment par le percement d'une troisième voie d'eau, l'élévation du niveau du lac Gatun, l'élargissement des voies d'accès, le creusement du lit du canal et la construction de nouvelles écluses sur trois niveaux, le projet vise à permettre le passage de navires transportant jusqu'à 12.000 conteneurs, le triple de la charge actuelle.

La fin des travaux, d'abord prévue pour octobre 2014 afin de coïncider avec le centenaire du canal, a été reportée à 2015 après un premier désaccord dès le début du chantier entre l'ACP et GPUC sur la qualité du ciment utilisé.

acc-elc/sg/mr

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