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Incendie d'une usine textile au Bangladesh: la justice ordonne l'arrestation des propriétaires

Incendie d'une usine textile au Bangladesh: la justice ordonne l'arrestation des propriétaires

La justice bangladaise a lancé mardi un mandat d'arrêt à l'encontre des propriétaires d'une usine textile dont l'incendie en 2012 avait causé la mort de 111 personnes et mis en relief les conditions de travail déplorables dans les ateliers du pays.

Un tribunal de Dacca a ordonné l'arrestation de Delwar Hossain et de sa femme. En cavale, ils ont été inculpés la semaine dernière en leur absence d'homicide par négligence, de même que neuf gardiens et contre-maîtres, après plus d'un an d'enquête.

Ils encourent la prison à vie.

L'incendie était survenu dans l'usine Tazreen, dans la banlieue de Dacca, où les ouvriers fabriquaient des vêtements pour des sociétés occidentales.

Le site produisait des vêtements pour l'américain Walmart, les magasins néerlandais C&A ou encore ENYCE, une marqué détenue par le rappeur Sean "Diddy" Combs.

Cet incendie fut le plus meurtrier jamais survenu dans une usine textile au Bangladesh. Mais la catastrophe la plus terrible s'est produite quelques mois plus tard, lorsque s'est effondré en avril 2013 le Rana Plaza, un immeuble de neuf étages d'ateliers de confection près de Dacca, un accident qui a fait au moins 1.135 morts

Le Bangladesh est le deuxième exportateur de vêtements au monde, fournissant notamment des grands noms tels que l'américain Walmart, le français Carrefour ou encore le suédois H&M.

Pilier de l'économie, le secteur représente 80% des exportations annuelles s'élevant à 27 milliards de dollars, et emploie quatre millions de personnes, en majorité des femmes.

Suite cette série de tragédies, une centaine de grands noms du textile occidentaux et le Bangladesh se sont mis d'accord fin novembre pour instaurer des normes de sécurité renforcées dans près de 3.500 usines, ouvrant la voie à une intensification des inspections.

Les détaillants américains et européens ont signé deux accords séparés après avoir été soumis à d'intenses pressions suite à la catastrophe du Rana Plaza.

Selon la police, l'inculpation des propriétaires et cadres de Tazreen est vraisemblablement une première pour le pays qui compte 4.500 usines textiles.

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