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GB: rapport attendu en 2014 de la commission d'enquête sur l'Irak (presse)

GB: rapport attendu en 2014 de la commission d'enquête sur l'Irak (presse)

La commission d'enquête sur l'engagement controversé du Royaume-Uni dans la guerre en Irak en 2003 devrait finalement rendre son rapport en 2014 après la déclassification attendue d'échanges confidentiels entre Tony Blair et George W. Bush, a rapporté lundi la presse britannique.

L'enquête a été lancée fin 2009 mais ses conclusions ont été plusieurs fois reportées, butant notamment sur la question de la déclassification de ces documents secrets, réclamée par le président de la commission John Chilcot.

Selon une source gouvernementale citée par le journal The Independent, de "gros progrès" ont été réalisés dans les discussions entre le gouvernement et la commission d'enquête à ce propos.

Le quotidien indique que les documents, comprenant notamment des notes adressées par l'ancien Premier ministre Tony Blair à l'ex-président américain George W. Bush et des conversations téléphoniques entre les deux hommes sur l'Irak, seront rendus publics "probablement dans les mois qui viennent".

Le Guardian, qui cite également des sources gouvernementales, rapporte aussi qu'un "compromis" a été trouvé, ouvrant la voie à la publication du rapport de la commission Chilcot en 2014.

La commission d'enquête va pouvoir terminer ses travaux en contactant les personnes mises en cause dans le rapport pour leur permettre de se défendre, selon les deux journaux.

Le président de la commission, John Chilcot, un ancien haut fonctionnaire, avait dans une lettre en novembre dernier demandé la déclassification de 25 notes écrites par Tony Blair et plus de 130 enregistrements de conversations entre George W. Bush d'une part et Tony Blair ou son successeur Gordon Brown de l'autre.

Le gouvernement s'est de son côté contenté d'indiquer qu'il était "engagé dans des discussions avec la commission d'enquête, qui soulèvent (...) des questions difficiles, notamment d'un point de vue juridique et du point de vue des relations internationales".

"Ces problèmes sont abordés (...) avec la volonté de parvenir à une position commune aussi rapidement que possible", a ajouté une porte-parole gouvernementale, refusant d'"anticiper les résultats du rapport".

La décision de Tony Blair de partir en guerre au côté de George W. Bush contre Saddam Hussein a été très impopulaire, l'ex-Premier ministre travailliste étant accusé d'avoir trompé la population sur la présence jamais avérée d'armes de destruction massive en Irak.

Lors des audiences publiques de la commission d'enquête, qui se sont tenues jusque début 2011, les débats ont aussi tourné autour de la légalité de l'invasion de l'Irak en l'absence de résolution explicite de l'ONU.

Appelé deux fois devant la commission, Tony Blair avait défendu sa "juste décision" au motif qu'il fallait terrasser "le monstre Saddam".

Quelque 45.000 soldats britanniques ont participé entre 2003 et 2009 à la guerre en Irak qui a causé la mort de 179 d'entre eux.

alm/mr

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