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Mexique: cinq corps décapités retrouvés dans le Michoacan, théâtre d'affrontements entre cartels

Mexique: cinq corps décapités retrouvés dans le Michoacan, théâtre d'affrontements entre cartels

Les cadavres décapités de cinq personnes ont été retrouvés samedi dans l'État mexicain du Michoacan (ouest), ont annoncé les autorités judiciaires de l'État, précisant que ces meurtres avaient été revendiqués par les tueurs du cartel d'un État voisin.

Trois cadavres ont été découverts à l'aube près d'un pont menant à la municipalité de Tarimbaro, en banlieue de la capitale de l'État, Morelia, a annoncé à l'AFP le chef du ministère public du Michoacan, Marco Vinicio Aguilera.

"Lors que les policiers se sont rendus sur place, ils ont découvert les corps dont les têtes avaient été posées juste à côté", a-t-il précisé.

Un peu plus tard, les forces de l'ordre ont trouvé deux autres cadavres sur une place de Morelia et leurs têtes abandonnées sur un trottoir non loin de là, a ajouté M. Aguilera.

Les cinq corps étaient accompagnés d'un carton portant la signature "KJNG", se référant au cartel de Jalisco Nouvelle génération, originaire de l'État voisin éponyme. Ce groupe est en conflit dans le Michoacan avec les cartels rivaux des Chevaliers Templiers et de "La Familia".

Cet État, qui dispose de ports sur le Pacifique, est une région clé pour le trafic et le transport de la drogue.

Des responsables de la police de l'État ont confié à l'AFP sous couvert de l'anonymat que les personnes assassinées ne semblaient a priori pas appartenir au crime organisé, ce qui accréditerait la thèse d'une campagne de terreur menée au hasard pour affirmer la présence du cartel dans l'État.

Le gouvernement mexicain a lancé en mai une opération appuyée par des milliers de militaires et de policiers dans le Michoacan pour faire face à l'escalade de la violence provoquée par les affrontements entre les narcotrafiquants et entre cartels et "groupes d'autodéfense" créés pour protéger la population contre leurs exactions.

Ces groupes disent avoir pris les armes en raison de l'incapacité des autorités à défendre la population contre le racket, les enlèvements et les meurtres commis par les groupes criminels qui cherchent à étendre ainsi leurs moyens de financement, en plus du trafic de drogue.

Depuis le début de l'année, au moins six municipalités sont tombées sous le contrôle de groupes d'autodéfense.

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