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Irak: un député sunnite arrêté, son frère et 5 gardes tués (police)

Irak: un député sunnite arrêté, son frère et 5 gardes tués (police)

Les forces de sécurité irakiennes ont arrêté samedi à l'ouest de Bagdad un député sunnite connu pour son soutien aux manifestants anti-gouvernement, au prix d'une bataille ayant coûté la vie à son frère et à cinq gardes, ont annoncé la police et un médecin.

"Les forces de sécurité ont attaqué la résidence du député Ahmed al-Alwani dans le centre de Ramadi pour l'arrêter ce matin, provoquant une bataille avec ses gardes à l'arme automatique et au lance-grenade", a déclaré à l'AFP un officier de police.

"Cinq des gardes d'Alwani et son frère ont été tués, et huit autres personnes blessées, tandis que 10 membres des forces de sécurité ont également été blessés", a ajouté cet officier.

Un médecin à l'hôpital de Ramadi a confirmé le bilan de la bataille.

Il n'était pas possible de connaître dans l'immédiat les raisons de l'arrestation de M. Alwani, connu pour avoir régulièrement apporté son soutien aux protestataires sunnites qui campent sur l'autoroute près de Ramadi pour dénoncer le gouvernement du chiite Nouri al-Maliki.

Ce mouvement de protestation avait éclaté l'année dernière, après l'arrestation pour des soupçons de terrorisme de gardes de Rafah al-Issawi, un politicien sunnite influent alors ministre des Finances.

Ces arrestations avaient été considérées comme un exemple supplémentaire de l'abus par les autorités de l'arsenal juridique antiterroriste à l'encontre la minorité sunnite, qui s'estime marginalisée.

Le 22 décembre, M. Maliki a affirmé à la télévision que le campement des protestataires près de Ramadi était devenu un repaire d'Al-Qaïda.

Le Premier ministre a appelé "ceux qui sont sur place (...) à quitter cet endroit et à y laisser Al-Qaïda seul", ajoutant sans plus de précision que les protestataires avaient "un délai très court" pour partir.

Une éventuelle opération des forces de l'ordre contre le campement risquerait cependant d'exacerber le mécontentement parmi les sunnites, et d'accélérer encore un peu plus la spirale des violences qui ont déjà fait plus de 6.700 morts depuis le début de l'année.

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