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Centrafrique: Washington appelle à mettre fin à l'usage de la torture

Centrafrique: Washington appelle à mettre fin à l'usage de la torture

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a appelé jeudi les autorités centrafricaines à tout faire pour immédiatement mettre fin aux violences et à l'usage de la torture, après la découverte à Bangui d'une fosse commune contenant une vingtaine de corps.

"Les Etats-Unis s'alarment des attaques des 24 et 25 décembre en République centrafricaine, menées à la fois par les combattants de (l'ex-rébellion) Séléka et ceux des anti-balaka (milices d'auto-défense chrétiennes, ndlr) contre des populations civiles dans la capitale Bangui", a déclaré M. Kerry dans un communiqué.

Ces attaques ont entraîné la mort de plusieurs dizaines de personnes, y compris des membres de la Misca, la force africaine en Centrafrique, ainsi que le déplacement de personnes vivant dans le nord de la capitale, a déploré le secrétaire d'Etat.

Celui-ci s'est également dit "profondément inquiet" de la découverte jeudi à Bangui d'une fosse commune contenant plus d'une vingtaine de corps, appelant "les autorités intérimaires de la République centrafricaine à immédiatement mettre fin aux violences, à cesser le recours à la torture et à enquêter et juger toutes les personnes impliquées dans des violations graves des droits de l'homme".

"Ces combats sectaires continus ne font qu'aggraver les blessures du pays et rendre la réconciliation plus difficile", a-t-il insisté.

Le chef de la diplomatie américaine a assuré que cette crise "ne pourra se résoudre que par la voie d'un processus politique, conduisant à des élections justes et ouvertes le plus vite possible, mais pas plus tard que février 2015".

Il a aussi noté que les Etats-Unis étaient "confiants dans le fait que les forces françaises et celles de la Misca sur place agiront pour protéger de façon égale tous les civils, peu importe leur appartenance ethnique ou religieuse", pressant les autorités de Centrafrique de leur apporter tout le soutien nécessaire pour désarmer les milices anti-balaka et de la Séléka et permettre l'accès à l'aide humanitaire.

Au lendemain d'une nouvelle journée de chaos sanglant à Bangui qui a fait au moins 40 morts, l'armée française a sécurisé jeudi deux quartiers de Bangui d'où l'archevêque et l'imam ont demandé l'envoi "de toute urgence" de Casques bleus.

sam/mf

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