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Soudan du Sud: l'ONU évoque de possibles crimes contre l'humanité

Soudan du Sud: l'ONU évoque de possibles crimes contre l'humanité

Les attaques contre les civils et contre les Casques bleus au Soudan du Sud "pourraient constituer des crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité", ont averti mardi deux hauts responsables de l'ONU.

Dans un communiqué commun, Adama Dieng, conseiller spécial du secrétaire général Ban Ki-moon sur la prévention du génocide et Jennifer Welsh, conseillère spéciale sur la responsabilité de protéger -- terme utilisé par l'ONU pour désigner sa mission de protection des civils -- se déclarent "particulièrement préoccupés" par le caractère inter-ethnique des violences dans le pays "et le grave risque d'escalade de la violence entre communautés".

"De plus, ajoutent-ils, les attaques ciblées contre des civils et le personnel de l'ONU, comme celles qui ont eu lieu à Juba et Jonglei, pourraient constituer des crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité".

Deux Casques bleus indiens et une dizaine de civils d'ethnie Dinka avaient été tués dans l'attaque par des jeunes d'ethnie Nuer contre une base de l'ONU jeudi dernier à Akobo (Etat de Jonglei).

Les deux responsables appellent le président Salva Kiir et son ex-vice président Riek Machar à négocier.

Ils demandent à ceux qui commandent les deux factions rivales d'exhorter leurs partisans à prévenir toute violence sur une base ethnique ou tribale. "Les attaques de ce genre peuvent mener à des crimes plus étendus", soulignent-ils.

La Haut-commissaire de l'ONU chargée des droits de l'homme, Navi Pillay, a annoncé la découverte d'un charnier à Bentiu, capitale de l'Etat pétrolier d'Unité et a indiqué "qu'il y en aurait deux autres à Juba", la capitale sud-soudanaise.

Lundi, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait affirmé que l'ONU enquêterait "sur les accusations de graves violations des droits de l'homme et de crimes contre l'humanité".

"Ceux qui sont responsables à un haut niveau devront en répondre personnellement et faire face aux conséquences, même s'ils prétendent n'avoir pas été au courant des attaques", avait-il ajouté.

avz/gde

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