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Washington cède ses dernières actions de GM

Washington cède ses dernières actions de GM

L'État fédéral américain a annoncé lundi avoir cédé les dernières actions General Motors qui lui restaient à la suite du sauvetage du constructeur automobile en 2009, une opération qui se solde au total par une perte de quelque 10 milliards de dollars pour le Trésor.

« Avec cette dernière vente de titres GM, un important chapitre de l'histoire de notre pays est maintenant clos », a déclaré Jack Lew, le secrétaire au Trésor.

Washington avait volé au secours de GM et de Chrysler à l'issue de la crise financière de 2007 à 2009, qui avait plongé les États-Unis dans leur récession la plus sévère depuis la Grande Dépression des années 1930.

Le département du Trésor a précisé avoir récupéré 39 milliards de dollars sur un total de 49,5 milliards consacré à la remise à flot de General Motors, le plus important des « Big Three » de Detroit.

Seul Ford avait réussi à se passer du soutien de l'État. Chrysler est de son côté passé dans le giron de Fiat après avoir été secouru par l'État fédéral américain.

L'argent qui avait été injecté dans le secteur automobile américain était issu d'un fonds de 700 milliards de dollars mis sur pied en pleine crise par le Congrès pour sauver le système bancaire et endiguer une panique qui avait commencé à saisir Wall Street.

Le Trésor peut encore réaliser un bénéfice sur la totalité de cette somme, en dépit des pertes subies par les programmes d'aide accordés aux secteurs automobile et immobilier.

Le gouvernement fédéral a perdu plus d'un milliard de dollars sur les fonds consacrés au sauvetage de Chrysler, tandis que Washington a toujours des engagements financiers dans Ally Financial, l'ancienne filiale de crédit automobile de GM.

Bénéfices de l'aide fédérale

Les aides accordées à GM et à Chrysler ont permis aux deux constructeurs de renouer avec les bénéfices. Une étude publiée par le Center for Automotive Research montre que l'intervention de l'État a permis de sauver 1,5 million d'emplois dans le secteur automobile aux États-Unis.

« Nous serons toujours reconnaissants de la deuxième chance qui nous a été accordée et nous faisons de notre mieux pour en tirer parti au maximum », déclaré Dan Akerson, président-directeur général de GM, cité dans un communiqué.

Nombre de dirigeants de GM, l'une des plus grosses entreprises américaines, avaient vécu comme une humiliation le fait d'avoir dû appeler l'État fédéral au secours.

« L'entreprise peut finalement mettre derrière elle l'épisode "Government Motors". C'est un pas important pour elle et pour les consommateurs », a estimé Matthew Stover, analyste chez Guggenheim Securities.

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